Derrière lui, des images des merveilles des pharaons et de plages somptueuses défilent sur un écran géant, sur fond de musique techno.
« On vit normalement en Égypte, les gens dansent, s'amusent... N'aimeriez-vous pas y être, mesdames et messieurs ? », lance-t-il au micro.
Ces dernières semaines, il affirme avoir « déjà fait le tour de 15 pays et autant de ministères des Affaires étrangères ».
Sa mission s'avère difficile, car comment relancer un tourisme égyptien en pleine agonie depuis la révolution égyptienne de 2011 et la chute du président Hosni Moubarak ? Par souci de sécurité, les tour-opérateurs et les agences de voyages boudent toujours le pays dont la réputation est passée dans le rouge, avec des craintes liées à la sécurité.
Phare du tourisme mondial, avec 14,7 millions de visiteurs en 2010, l'Égypte n'en compte plus que 9 millions en 2013, selon les chiffres officiels. Le nombre de touristes français, lui, est passé de près de 600.000 en 2010, à 191.000 l'an dernier. Même s'il est difficile à évaluer, l'impact sur l'économie est colossal. En 2010, le gouvernement comptabilisait 4 millions d'emplois liés au tourisme.
« Il n'y a pas de chiffres officiels, mais environ 500 000 emplois ont disparu », juge Hisham Zaazou.
Une projection résolument optimiste au regard du recul de 40 % du nombre de visiteurs...
Pour remettre le secteur sur les rails, le ministre a choisi de mener campagne sur Internet. Il n'a pas lésiné sur les moyens. En plus de casser les prix, une vaste opération de marketing a vu le jour.
Des pages sur Facebook et Twitter, une chaîne spécifique sur Youtube, une application mobile, la mise en place de 20 caméras « livestream » dans des sites prisés censées montrer qu'il n'y a aucun danger, l'invitation de célébrités comme l'animateur Stéphane Bern ou la star anglaise de football Wayne Rooney...
>>> Découvrez les sites "sous webcam" du ministre du Tourisme égyptien, Hisham Zaazou
Grâce à ces leviers, Hisham Zaazou espère redorer le blason du pays et regagner la confiance des touristes étrangers. Mais il faudra d'abord convaincre les internautes. Ce qui n'est pas gagné.