Ukraine : l'Est refuse toujours l'accord, Moscou masse ses troupes à la frontière

Par latribune.fr  |   |  328  mots
L'ex-chef de l'état-major ukrainien Volodymyr Zamana a estimé vendredi que l'Ukraine devait préparer des mesures "asymétriques" pour repousser une intervention russe. (Photo : Reuters)
Les séparatistes ukraniens pro-russes refusent toujours l'accord signé à Genève par les chefs de la diplomatie ukrainienne, russe, américaine et européenne. Moscou a confirmé la présence de soldats à la frontière.

Les insurgés séparatistes de l'Est de l'Ukraine demeuraient inflexibles vendredi, refusant l'accord conclu à Genève pour apaiser la crise dans le pays. Les autorités pro-européennes dont ils exigent le départ ont, quant à elles, tendu la main aux rebelles, promettant une importante décentralisation et un statut protecteur pour la langue russe, sans réagir à la fin de non-recevoir des pro-russes.

À la surprise générale, les chefs de la diplomatie ukrainienne, russe, américaine et européenne avaient signé jeudi à Genève un texte prévoyant notamment le désarmement des groupes armés, la libération des bâtiments publics occupés et une amnistie pour les insurgés non "coupables de crimes de sang".

Moscou critique la réaction américaine

Dès la signature de l'accord, les États-Unis ont averti leurs partenaires russes qu'ils comptaient "les observer de près" pour s'assurer qu'ils respectent les engagements de l'accord de Genève.

Une menace jugée "partiale" qui n'a pas manqué de "décevoir" Moscou. "Les Américains ont lancé des ultimatums, et ont essayé de nous menacer de nouvelles sanctions, ce qui est totalement inacceptable", peut-on lire dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères russes.

 

40.000 soldats russes à la frontière 

Le Kremlin a par ailleurs confirmé pour la première fois que la Russie avait bien mobilisé des troupes - jusqu'à 40.000 hommes selon l'Otan - à la frontière ukrainienne "en raison de la situation". Le président Vladimir Poutine ayant en effet promis d'assurer "à tout prix" la protection des russophones de l'ex-URSS.

"Il y a des troupes près de la frontière ukrainienne. Certaines y sont basées, d'autres ont été envoyées en renfort en raison de la situation en Ukraine", a déclaré le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov.

L'ex-chef de l'état-major ukrainien Volodymyr Zamana a estimé vendredi que l'Ukraine devait préparer des mesures "asymétriques" pour repousser une intervention russe.