Le coût de la transition énergétique estimé à 44.000 milliards de dollars

Par latribune.fr  |   |  286  mots
L'AIE prévoit aussi quelque 115.000 milliards de dollars d'économies d'ici à 2050 si les investissements pour assurer la transition énergétique sont bien faits. (Photo : Reuters)
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) chiffre à 44.000 milliards de dollars les investissements nécessaires d'ici à 2050 pour limiter le réchauffement et développer les énergies "propres", un coût qui ne cesse d'augmenter à force d'atermoiements, selon sa directrice générale.

"Nous devons agir mais nous ne prenons pas le bon chemin pour le moment", s'est inquiétée la directrice générale de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Maria van der Hoeven, lors de la présentation à Séoul de son rapport bisannuel. De fait, le constat de l'agence est clair, plus on attend pour mettre en place les investissements nécessaires à la transition énergétique, plus cela coûtera cher.

Plus on attend plus c'est cher

Aujourd'hui, l'AIE chiffre à 44.000 milliards de dollars les investissements nécessaires d'ici à 2050 pour limiter le réchauffement climatique et développer les énergies "propres". L'objectif, limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés, ce qui aurait déjà des conséquences sur le climat. En 2012, ce coût était estimé à 36.000 milliards de dollars.

"Ces hausses reflètent partiellement ce que l'AIE dit depuis longtemps: plus on attend, plus la conversion de notre approvisionnement énergétique est cher", a commenté Maria van der Hoeven.

115.000 milliards de dollars d'économies à terme

Cela représente certes une somme importante à investir, mais, selon l'AIE, les coûts engagés seront plus que compensés sur le long terme par les économies réalisées en combustibles fossiles comme le pétrole ou le charbon. Ainsi l'agence prévoit-elle quelque 115.000 milliards de dollars d'économies d'ici à 20150 aussi, contre 100.000 milliards de dollars estimés en 2012.

La directrice générale de l'agence, qui représente les pays importateurs de pétrole, a d'ailleurs dénoncé "l'utilisation croissance du charbon au niveau mondial" qui, selon elle, "masque les progrès dans le déploiement des énergies renouvelables". La conclusion de Maria van der Hoeven est simple : "il est temps de changer de cap".