TTIP : Fleur Pellerin promet plus de transparence dans les négociations

Par Mounia Van de Casteele  |   |  347  mots
Tout en insistant sur sa vigilance face à un certain nombre de "lignes rouges", la secrétaire d'Etat a estimé que "nous avons des choses à gagner, notre économie a à y gagner". (Photo : Reuters)
La secrétaire d'État française au Commerce extérieur Fleur Pellerin s'est engagée à rendre compte des négociations sur l'accord transatlantique de libre-échange, selon un calendrier communiqué aux parlementaires et à la société civile.

Fleur Pellerin se met à la disposition des plus inquiets. En réponse à une question de la députée PS de Paris Seybah Dagoma, la secrétaire d'État au Commerce extérieur a annoncé mardi devant l'Assemblée nationale la tenue le 16 juin d'une réunion du comité stratégique de suivi des négociations transatlantiques mis en place par sa prédécesseure Nicole Bricq.

Des auditions programmées

La secrétaire d'Etat a rappelé qu'il était composé de "parlementaires de toutes sensibilités", ainsi que des personnalités qualifiées. Et de poursuivre:

"Je vous propose le lendemain, le 17 juin, d'être auditionnée par la commission des Affaires étrangères de votre assemblée et me mets à la disposition des autres commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat."

Enfin, le 20 juin, elle a assuré se "mettre à la disposition des ONG et de la société civile pour une consultation et une information des associations qui expriment un certain nombre d'inquiétudes".

"Notre économie a à y gagner"

Tout en insistant sur sa vigilance face à un certain nombre de "lignes rouges", la secrétaire d'Etat a estimé que "nous avons des choses à gagner, notre économie a à y gagner". Avant de préciser:

"Savez-vous par exemple que les marchés publics américains sont aujourd'hui fermés à 50% aux entreprises européennes quand nos marchés sont ouverts quasiment à 100% pour les entreprises, notamment les entreprises américaines?"

Défendre les investissements et les emplois

"Savez-vous que les droits de douane pour les fromages français sont de 139%?", a encore demandé Fleur Pellerin. "Savez-vous qu'il est impossible pour un exportateur de pommes et de poires d'exporter vers les Etats-Unis sans se soumettre à des procédures extrêmement longues et coûteuses qui peuvent parfois durer dix ans et qui empêchent toute exportation?".

De meilleures conditions commerciales, "ce sont des investissements et des emplois en France et c'est cela qu'il nous faut défendre dans les négociations", a-t-elle conclu.

Pour aller plus loin:

>> Partenariat transatlantique: "Nous n'accepterons pas n'importe quoi" (Montebourg)