Edward Snowden : après la Russie, cap sur le Brésil ?

Par latribune.fr  |   |  351  mots
Le ministère brésilien des Affaires étrangères n'a pas considéré la précédente demande d'asile de Snowden comme faite en bonne et due forme. (Photo : Reuters)
Recherché pour espionnage et vol de documents appartenant à l'État dans son pays, Edward Snowden "adorerait vivre au Brésil". Son droit d'asile en Russie se termine début août.

Trop tard pour la coupe du monde de football. L'ancien consultant de l'agence de sécurité nationale NSA, Edward Snowden, actuellement réfugié en Russie, affirme avoir transmis une demande formelle d'asile au Brésil, dans une interview à la chaîne de télévision brésilienne Globo diffusée dimanche soir.

"Mon droit d'asile ici (en Russie) prend fin au début du mois d'août. Si le Brésil m'offre (l'asile), je serais heureux de l'accepter (...), j'adorerais vivre au Brésil", a notamment déclaré Edward Snowden, qui avait déjà exprimé son intention de se réfugier au Brésil, dans une lettre ouverte aux Brésiliens.

Une demande formelle déjà exprimée

L'homme à l'origine des révélations sur l'étendue de la surveillance électronique américaine précise avoir adressé une "demande d'asile à différents pays, parmi lesquels figurait le Brésil" lorsqu'il était bloqué à l'aéroport de Moscou, après la révocation de son passeport américain.  

Selon Snowden, le ministère brésilien des Affaires étrangères n'a pas considéré que cette demande, pourtant "formelle" d'après ses dires, avait été faite en bonne et due forme. "Pour moi, il s'agit de quelque chose de nouveau, comme si je n'avais pas respecté la procédure", a encore affirmé l'ancien consultant de la NSA.

Une campagne lancée sur l'Internet pour que le Brésil accorde l'asile à Snowden a recueilli plus d'un million d'adhésions, mais Brasilia a fait savoir qu'il ne répondrait pas à la demande car elle était informelle.

La Russie, tout sauf un choix

L'ancien consultant américain a ajouté que lorsque son passeport américain avait été révoqué, il se dirigeait vers l'Equateur.

"Je n'ai jamais choisi d'aller en Russie, j'étais en route pour l'Amérique latine, vers l'Equateur, mais mon passeport a été supprimé et ne je n'ai pas pu continuer à voyager."

Il a par ailleurs réaffirmé ne pas avoir "offert de documents à quelque pays que ce soit en échange de son asile, étant donné que celui-ci doit être accordé pour des raisons humanitaires".