L'économie mondiale va mieux, mais des risques demeurent pour Lagarde

Par latribune.fr  |   |  299  mots
Christine Lagarde a assuré qu'après un hiver difficile, l'activité économique aux Etats-Unis abordait "un rebond significatif". (Photo : Reuters)
Pour la présidente du Fonds monétaire international, les améliorations de l'économie mondiale sont là, après le rebond aux États-Unis. Elle met néanmoins en garde contre "une nouvelle volatilité des marchés" et la "faible inflation" en zone euro.

L'économie mondiale "tourne la page de la Grande Récession" mais des risques demeurent quant à la stabilité financière et à l'inflation basse en zone euro, a estimé lundi la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde.

Rebond significatif aux États-Unis

Dans un discours à Montréal, Christine Lagarde a assuré qu'après un hiver difficile, l'activité économique aux Etats-Unis abordait "un rebond significatif".

"Nous nous attendons à ce que la croissance excède son potentiel au cours des prochains trimestres, tirée par la demande intérieure", a-t-elle assuré alors qu'au premier trimestre, l'économie américaine s'est contractée de 1%.

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Christine Lagarde a signalé également les risques d'une "nouvelle volatilité des marchés" voire d'une "instabilité financière" dans le sillage de la normalisation attendue de la politique monétaire américaine de la Réserve fédérale (Fed). "Une bonne communication entre les banques centrales est essentielle", a-t-elle averti.

Des risques persistent en Europe

En zone euro, "il y a le risque émergent d'une faible inflation", a rappelé l'ancienne ministre française saluant l'initiative de la BCE d'abaisser son principal taux directeur. "Il est encourageant de voir que (les dirigeants de la BCE) sont prêts à faire davantage si nécessaire", a ajouté la patronne du FMI.  

Après l'annonce par la BCE de la baisse des taux le 5 juin, le Fonds monétaire international s'était "réjoui vivement" de cette décision, via son porte-parole Gerry Rice, tout en suggérant que de nouvelles actions pourraient être nécessaires.

Enfin, Christine Lagarde a enfin signalé l'augmentation de "tensions géopolitiques" dans le monde, notamment en Ukraine où la situation "pourrait avoir des retombées économiques plus importantes"