Etats-Unis : BNP Paribas espère que l'amende ne dépassera pas 8 milliards de dollars

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Les discussions se poursuivent et la banque a demandé un délai pour parvenir à un accord définitif, lequel pourrait donc intervenir à partir de la mi-juillet, deux semaines avant la publication des résultats semestriels du groupe le 31 juillet.
La banque espère que l'amende qu'elle se prépare à devoir acquitter aux autorités américaines pour avoir contourné les règles d'embargo américain pendant plusieurs années s'établira autour de sept à huit milliards de dollars.

BNP Paribas espère s'en tirer pour 7 ou 8 milliards de dollars (entre 5 et 5,8 milliards d'euros) maximum. C'est en tout cas ce qu'ont déclaré des sources au fait des discussions concernant l'amende que la banque va devoir payer pour avoir contourné pendant plusieurs années les règles d'embargo américain.

La banque française, qui envisage de verser cette pénalité dans le cadre d'un accord de plaider-coupable avec les régulateurs, veut éviter de dégrader son ratio de solvabilité. Une perspective qui pourrait alors la conduire à envisager une augmentation de capital, l'émission d'obligations ou des cessions d'actifs pour renforcer ses fonds propres. Au 31 mars, le ratio common equity tier one Bâle III de BNP Paribas s'établissait à 10,6%.

Rien n'est encore définitif

Jusqu'ici, des estimations faisaient état d'une sanction pécuniaire pouvant aller jusqu'à dix milliards de dollars. Le montant de 16 milliards avait même été évoqué à un stade des négociations.

Cependant "rien n'est bouclé et tout peut changer d'un moment à l'autre mais la tonalité est un peu plus optimiste", a fait valoir une des sources, avant d'ajouter que la BNP avait récemment reçu le soutien de plusieurs régulateurs européens.

Une sanction sur 12 mois au lieu de 6

Alors que les autorités américaines étudient par ailleurs la possibilité d'empêcher temporairement la banque française d'effectuer des opérations de compensation en dollar, la source a souligné que l'interdiction pourrait ne concerner que certaines zones géographiques ou certaines catégories de métiers.

En contrepartie de quoi la sanction s'étendrait sur douze mois et non six, comme rapporté initialement par certains médias.

Un accord ferme mi-juillet

Les discussions se poursuivent et la banque a demandé un délai pour parvenir à un accord définitif, lequel pourrait donc intervenir à partir de la mi-juillet, deux semaines avant la publication des résultats semestriels du groupe le 31 juillet.

Une porte-parole de la BNP s'est refusée à tout commentaire mercredi après-midi.