Au Japon, le chômage est à son plus bas niveau depuis 17 ans

Par latribune.fr  |   |  318  mots
Il existe de grandes disparités entre les régions, les mégapoles de Tokyo, Nagoya et Osaka étant privilégiées.
En mai, on recensait 2,42 millions de chômeurs au Japon, un total qui décline continuellement depuis 48 mois, pour une population au travail en augmentation depuis 17 mois à 63,97 millions d'individus.

Au plus bas depuis 17 ans. Le taux de chômage au Japon est descendu en mai à 3,5%, un recul de 0,1 point sur un mois qui lui a fait retrouver son plus bas niveau depuis décembre 1997, a annoncé vendredi le ministère des Affaires intérieures.

En mai, on recensait 2,42 millions de chômeurs au Japon, un total qui décline continuellement depuis 48 mois, pour une population au travail en augmentation depuis 17 mois à 63,97 millions d'individus.

Un trompe l'œil ?

L'ampleur du taux est toutefois réduite par la méthode de comptabilisation officielle, qui considère que les personnes effectuant ne serait-ce que très peu d'heures de travail ne sont pas chômeuses.

Quoi qu'il en soit, le marché du travail a continué à se détendre: on comptait en mai 109 offres d'emploi pour 100 demandes, contre 108 en avril et 107 en mars, a indiqué par ailleurs le ministère du Travail, un ratio inédit depuis des années.

Il existe toutefois de grandes disparités entre les régions, les mégapoles de Tokyo, Nagoya et Osaka étant privilégiées.

Des marchés tendus

Certains secteurs, comme celui du bâtiment ou des soins aux personnes, ont particulièrement besoin de main d'oeuvre, du fait de la demande liée à la reconstruction du nord-est dévasté par un tsunami et un accident nucléaire en 2011 et de l'augmentation de la population âgée nécessitant une aide.

Le marché est également très tendu dans le domaine de la restauration et du commerce de détail où les salariés, souvent sous contrat à durée déterminée ou engagés à la journée, ont tendance à changer rapidement d'employeur.

Reste que ces derniers mois, les Japonais sont globalement plus optimistes sur les perspectives d'emploi, en partie grâce à la politique économique offensive du Premier ministre de droite, Shinzo Abe, destinée à redonner le moral aux entrepreneurs et aux travailleurs.