Le milliardaire et ancien maire de New York Michael Bloomberg a annoncé hier son intention de prendre un vol de la compagnie israélienne El Al pour Tel Aviv. Sur son compte Twitter, il a précisé faire cela "en gage de solidarité avec les Israéliens et pour montrer que c'est sûr de voler vers et depuis Israël". Il espère ainsi mettre la pression sur l'agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) qui a interdit mardi aux compagnies aériennes américaines de se poser à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv pour 24 heures.
Cette action se veut porteuse d'un message politique fort. Michael Bloomberg a affirmé que la décision des compagnies aériennes européennes et américaines fournissait au Hamas une "victoire non méritée" dans sa lutte avec Israël.
Trop de précautions?
Les compagnies américaines ne sont pas les seules à avoir agi. Air France a annulé ses vols vers Tel Aviv jusqu'à nouvel ordre et Lufthansa les a suspendu pendant 36 heures. Voir notre article à ce sujet. En effet, après la catastrophe du vol MH17 abattu il y a peu dans l'est de l'Ukraine, la prudence est de mise chez les compagnies aériennes.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a pressé le secrétaire d'État américain John Kerry - actuellement au Caire pour obtenir un cessez-le-feu - de rétablir les vols vers l'État hébreux. Les compagnies aériennes font-elles preuve d'un excès de prudence comme l'affirment les autorités israéliennes? Selon Jean Serrat, ancien pilote de ligne cité par RFI, il n'en est rien:
"Décoller de Ben Gourion et passer vers la bande de Gaza, c'est passer à 2 000, 3 000 mètres maximum, au-dessus du sol. Ce qui veut dire qu'un simple missile porté à l'épaule vous permet de descendre un avion. On ne peut plus se permettre de prendre des risques. "
Le conflit continue
L'opération "bordure protectrice", lancée par l'armée israélienne le 8 juillet dernier, vise à détruire les tunnels d'infiltration présents dans la bande de Gaza ainsi qu'à mettre fin aux tirs de roquettes sur Israël. Le bilan humain actuel s'établit selon l'AFP à 639 morts côté palestinien et 31 côté israélien.
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