Début d'un cessez-le-feu de 72 heures entre Israël et le Hamas

Par latribune.fr  |   |  512  mots
À 8 heures du matin (heure locale) le cessez-le-feu de 72 heures décidé par le Hamas et Israël a pris effet.
L'armée israélienne a retiré ses troupes de la bande de Gaza et accepté un cessez-le-feu avec le Hamas, organisé sous l'égide de l'Egypte. Mais il n'est que temporaire et la tension reste très vive.

Les troupes israéliennes se sont officiellement retirées de Gaza. À 8 heures du matin (heure locale) ce mardi, le cessez-le-feu de 72 heures décidé par le Hamas et Israël a pris effet.

Combats jusqu'au bout

Juste avant cette trêve, après 29 jours de combat, des roquettes ont été tirées vers des villes israéliennes, tandis que l'aviation israélienne menait une série de raids contre plusieurs localités de la bande de Gaza, ont rapporté une porte-parole de l'armée et la branche armée du Hamas. Le secours locaux affirment que ces raids n'ont pas fait de blessé côté palestinien.

Aucune des précédentes trêves n'a été tenue. Celle-ci, obtenue avec la médiation de l'Egypte et des Etats-Unis, coïncide cependant avec l'annonce d'Israël de son retrait total du territoire ravagé.

"L'armée israélienne sera redéployée en dehors de la bande de Gaza sur des positions défensives (en Israël, ndlr) dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu", a indiqué un porte-parole de l'armée, Peter Lerner, lors d'une conférence de presse.

Un mois de combats

Après les frappes aériennes déclenchées le 8 juillet, les forces terrestres israéliennes étaient entrées le 17 juillet dans le territoire. La mission consistant à détruire des tunnels souterrains aurait été achevée dans la nuit, selon le porte-parole de l'armée israélienne. Ce dernier assure que "900 terroristes" ont été tués au cours du mois.

Les secours sur place et les organisations humanitaires dénoncent le très grand nombre de victimes civiles, y compris des enfants (trois écoles de l'Onu ont été bombardées).

Comme dans la plupart des conflits, le nombre de victimes, civiles ou militaires, fait l'objet d'informations contradictoires selon les camps. Au total, selon les secours locaux plus de 1.850 Palestiniens ont été tués. Côté israélien, le bilan officiel dénombre 64 soldats et trois civils parmi les victimes.

Attentat à Jérusalem

En outre, le conflit rejaillit ailleurs dans le pays, et notamment à Jérusalem qui a connu lundi son premier attentat en trois ans et demi.

Plusieurs chefs d'État et d'organisations internationales se sont émus publiquement de l'aggravation du conflit israélo-palestinien. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, saluant la trêve lundi soir, a pressé les belligérants de la respecter et "d'entamer dès que possible des négociations au Caire pour parvenir à un cessez-le-feu durable et traiter les problèmes qui sont à l'origine" du conflit.

Blocus israélien

Le Hamas réclame ainsi la levée du blocus israélien qui étouffe l'économie d'un territoire de 41 kilomètres de long sur 12 de large au maximum, sur lequel s'entassent 1,8 million de personnes.

De son côté, le gouvernement israélien affiche son intransigeance. "La campagne à Gaza se poursuit" et "ne prendra fin que quand les citoyens d'Israël auront recouvré le calme et la sécurité de manière prolongée", avait affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.