Amazon fait pression sur Disney pour augmenter sa part du gâteau

Par latribune.fr  |   |  302  mots
Il cherche ainsi à obtenir un meilleur partage des revenus avec les éditeurs et studios. Faiblement rentable, il a lancé il y a quelques jours un avertissement sur résultats.
Faiblement rentable, le géant américain de la distribution cesse de prendre des précommandes pour des vidéos de Disney. Il espère un meilleur partage des revenus avec les éditeurs et studios.

Après Hachette et Warner, c'est au tour de Disney de subir les pressions d'Amazon. Le géant américain de la distribution en ligne a ouvert un nouveau front en cessant de prendre des précommandes pour des vidéos de Disney avant leur commercialisation effective, rapporte lundi le Wall Street Journal.

Parmi les titres bloqués figure Captain America 2: le soldat de l'hiver. Ni Disney, ni Amazon n'ont souhaité commenter.

Amazon veut un meilleur partage des revenus

En restreignant les précommandes, Amazon peut influer notablement sur l'avenir commercial d'un titre. Il cherche ainsi à obtenir un meilleur partage des revenus avec les éditeurs et studios. Le groupe américain, qui est faiblement rentable, a lancé il y a quelques jours un avertissement sur résultats.

Amazon a déjà utilisé cette méthode à plusieurs reprises dans un passé récent, notamment contre les studios Warner. Si ce conflit a été réglé, il n'en est pas de même pour celui engagé contre l'éditeur français Hachette qui a encore gagné en intensité pendant le weekend.

Amazon a fait appel aux soutiens contre Hachette

Interpellé par plus de 900 auteurs, Amazon a invité samedi les lecteurs à prendre position dans son conflit avec l'éditeur Hachette Book Group (HBG), filiale américaine du groupe français Lagardère. Pour ce faire, le distributeur en ligne n'a pas hésité à rendre publique dans une lettre, publiée sur le site readersunited, l'adresse électronique du patron de HBG, Michael Pietsch.

Il y a enjoint les lecteurs à lui écrire pour faire pression et faire pencher la balance de son côté dans ce conflit commercial qui dure depuis plus de cinq mois. Amazon suggère notamment que Lagardère s'est rendu coupable de collusion pour maintenir les prix des livres électroniques à un niveau élevé.