Pékin souhaiterait diviser par deux les salaires de certains patrons dans le public

Par latribune.fr  |   |  349  mots
Le président chinois envisagerait d'encadrer la rémunération des responsables d'entreprises publiques chinoises.
Big bang en préparation dans le secteur public chinois: salaires et responsabilités des grands patrons pourraient prochainement être encadrés, selon un vœu de l'exécutif révélé dans la presse hongkongaise.

Les grands groupes publics chinois feront-ils vraiment leur révolution? Le président Xi Jinping semble en tout cas en avoir l'intention. Il aurait fait état lundi d'un programme en deux étapes visant à métamorphoser la gouvernance des entreprises publiques, indique ce jeudi 21 août le quotidien de Hong Kong South China Morning Post.

Banque et finance dans le viseur

Dans un premier temps, ce sont les salaires des hauts cadres dans la banque et la finance qui seraient concernés par des réductions pouvant atteindre 50%.

Ensuite, ce sont leurs responsabilités qui seraient modifiées: le personnel nommé par l'Etat rejoindrait le conseil d'administration, tandis que des administrateurs exécutifs, recrutés à l'extérieur avec des rémunérations "alignées sur les standards internationaux" prendraient en charge la gestion opérationnelle des groupes.

Quasi-ministres

Jusqu'à présent, pointe le quotidien, un certain nombre d'entreprises publiques sont gérées par des personnes ayant un rang quasi-ministériel "qui gagnent plusieurs fois ce que reçoivent leurs confrères" hauts fonctionnaires. Le président lui-même gagnerait environ 14.000  euros par an.

Le patron d'une entreprise de l'énergie gagnerait pour sa part un million de yuans par an (120.000 euros), tandis que le président de l'Industrial and Commercial bank of China, Jiang Jianqing recevrait environ 245.000 euros par an. Un niveau bien moins élevé que celui des grands patrons occidentaux mais bien supérieur à celui de la moyenne des salariés. A titre indicatif, dans le secteur privé et en milieu urbain, le salaire médian s'est élevé à 3.640 euros dans le pays en 2012.

Des écarts jugés "immoraux" par le PCC

Le niveau de rémunération de ces grands patrons a suscité une controverse, notamment sur internet. L'an dernier, le People's daily, orgaine du PCC écrivait: "Les fortes rémunérations pour les dirigeants de haut niveau et les rémunérations basses pour les employés ordinaires, c'est immoral", rapportait l'International Business Times.

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