"Les cadres chinois ne doivent pas céder aux clameurs de la démocratie occidentale"

En Chine, le Parti communiste (PCC) estime que la morale des officiels du pays "décline". Il compte donc opérer un tour de vis idéologique.
Dès son arrivée au pouvoir en mars 2013, Xi Jinping avait lancé une campagne de lutte contre la corruption (Photo: Reuters)
Dès son arrivée au pouvoir en mars 2013, Xi Jinping avait lancé une campagne de lutte contre la corruption (Photo: Reuters) (Crédits : Reuters)

La Chine risque d'enregistrer sa plus faible croissance depuis 25 ans. Pendant ce temps, le PCC tire la sonnette d'alarme sur "l'engagement marxiste" des cadres et officiels du pays, qui se serait affaibli.

"De profonds changements socio-économiques chez nous comme à l'étranger ont détourné à de nombreux égards les officiels, dont l'engagement et la morale déclinent", écrit le Département de l'organisation du PCC, cité par l'agence de presse Chine nouvelle.

Le PCC inflexible sur les droits de l'homme

Le PCC met en cause l'Occident, jugé responsable des maux idéologiques chinois :

"Les responsables chinois doivent préserver l'indépendance d'esprit de la nation et ne pas se faire l'écho des valeurs morales de l'Occident", a écrit l'agence Chine nouvelle.

A cet égard, le PCC se montre inflexible sur les Droits de l'Homme et la démocratie, estimant que la Chine a le droit de mettre en avant sa propre interprétation de ces concepts, afin de les adapter comme il convient aux réalités chinoises et au degré de développement économique du pays.

"Renoncer à ce qui est vulgaire"

Dans ce tour de vis idéologique, qui est aussi un exercice de communication, les dirigeants chinois donnent leur vision du représentant du pays : un homme au comportement "noble, pur et vertueux, qui renonce à ce qui est vulgaire".

Cette campagne de redressement idéologique marque une accélération de la politique du président chinois. Dès son arrivée au pouvoir en mars 2013, Xi Jinping avait engagé une vaste et profonde campagne de lutte contre la corruption, une pratique répandue qui pouvait selon lui mettre à mal le rôle dominant du parti.

Avec une opinion publique irritée par le train de vie de certains officiels, le Parti s'efforce donc de nouveau de "raffermir leur (celui des cadres, ndlr) engagement marxiste pour éviter de céder aux clameurs de la démocratie occidentale".

Commentaires 4
à écrit le 22/07/2014 à 10:02
Signaler
ah j'ai bien rit a votre article , décidément la vulgarité c'est quoi ? , la corruption ? , bon elle existe dans tous les systèmes , que des marxistes deviennent riches ? , fait pas nouveau nouveau , le vieux Deng Xiao ping , disait qu'importe que le...

à écrit le 21/07/2014 à 13:01
Signaler
Bof une démocratie n'est rien d'autre qu'une dictature des puissants.... Ça. Ne changera rien a la Chine.

à écrit le 21/07/2014 à 12:52
Signaler
Il est vrai que quand on contemple l'exemple désastreux que montrent certains de nos responsables politiques, le système des partis qui ne représente plus les citoyens, mais qui favorise avant tout la réélection de ses membres, l'état de notre dette...

à écrit le 21/07/2014 à 11:38
Signaler
Xi Jinping parle comme Gattaz le patron vertueux

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.