L'État islamique va "au-delà" de toute autre menace selon le Pentagone

Par latribune.fr  |   |  519  mots
L'Etat Islamique, organisation djihadiste très structurée et bien financée, contrôle des territoires importants en Irak et en Syrie et poursuit son offensive.
Après l'exécution d'un journaliste américain par les djihadistes de l'État islamique, Washington et de nombreux autres pays réagissent choqués et déterminés à éradiquer cette organisation terroriste redoutablement efficace

Du jamais vu pour Washington. L'État islamique est "plus sophistiqué et mieux financé que tout autre groupe que nous ayons connu. Il va au-delà de tout autre groupe terroriste" a déclaré le secrétaire à la Défense américain Chuck Hagel lors d'une conférence de presse le 21 août, deux jours après la diffusion d'une vidéo montrant l'exécution du journaliste américain James Foley par les djihadistes sunnites.

Paris et Washington en première ligne

La France et les États-Unis tentent de rallier le plus d'acteurs possibles à la lutte contre l'État islamique et espèrent un soutien plus franc, notamment de leurs alliés traditionnels. Le président français François Hollande a appelé le 21 août lors d'une visite à la Réunion, à une mobilisation internationale contre cet ennemi commun:

"Ce n'est pas simplement un groupe terroriste comme hélas on en a connu, dispersé, éparpillé, avec plusieurs chefs, c'est une entreprise terroriste qui a décidé d'asservir, d'annihiler, d'anéantir"

Le chef de l'État a aussi tenu à rappeler sa proposition d'organiser une conférence internationale "contre l'État islamique et surtout pour la sécurité en Irak".

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De son côté, le président américain Barack Obama avait appelé mercredi "les gouvernements et les peuples du Moyen-Orient" à lutter contre l'État islamique pour "extraire ce cancer afin qu'il ne se répande pas".

Des échos dans le monde entier

Du côte des alliés européen, Berlin et Rome ont fait savoir qu'ils étaient prêts à soutenir les forces kurdes dans leur combat contre les islamistes dans le nord de l'Irak en leur livrant des armes comme le font actuellement les Américains et les Français.

Alors que l'État islamique ne semble plus être soutenu par aucun État musulman, certains d'entre eux ont exprimé leur rejet à l'égard des terroristes. La présidence tunisienne a vivement condamné le 21 août les "crimes sauvages" de l'EI, jugeant que cette organisation représentait "un danger pour tous les États de la région".

Le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono a lui jugé la violence des djihadistes "humiliante" pour les musulmans. "C'est choquant, hors de contrôle", a-t-il déclaré au quotidien The Australian.

Des combats féroces

L'État islamique, qui contrôle de vastes territoires en Syrie et en Irak, a annoncé le rétablissement d'un califat islamique le 29 juin 2014 et est accusé de perpétrer des massacres contre des civils, notamment chiites. Les forces kurdes et irakiennes, soutenues entre autres par Washington et Paris, livrent une bataille difficile contre ces djihadistes en Irak.

les États-Unis ont procédé le 21 août à six nouvelles frappes contre des positions des insurgés dans les environs du barrage stratégique de Mossoul, qui avait été repris lundi par les combattants kurdes et irakiens.

Cependant, pour espérer gagner la guerre contre l'Etat Islamique, il faudra s'y attaquer "aussi en Syrie" a fait remarquer le chef d'état-major interarmées, le général Martin Dempsey, cité par AFP.