Le Brésil est entré en récession

Par latribune.fr  |   |  299  mots
La réélection de la présidente Dilma Roussef est menacée.
A un mois des élections générales, l’annonce du recul du PIB du géant émergent au premier semestre tombe mal pour la présidente Dilma Rousseff. La Coupe du monde de football a pesé sur l’activité industrielle.

Le Brésil, la septième économie mondiale, est entré en récession au deuxième trimestre, enregistrant son deuxième recul consécutif du Produit intérieur brut (PIB). C'est une mauvaise nouvelle pour la présidente Dilma Rousseff dont la réélection en octobre est déjà menacée. Le PIB de la première économie d'Amérique latine s'est contracté de 0,6% au deuxième trimestre, après un repli de 0,2% au premier trimestre, selon une estimation révisée de l'Institut brésilien de géographie et des statistiques (IBGE). Le phénomène serait dû, selon l'organisme étatique, à la crise de la production industrielle et à la grande quantité de jours fériés décrétés pendant la Coupe du monde de football, qui s'est déroulée du 12 juin au 13 juillet. L'activité industrielle a ainsi reculé de 1,5% au deuxième trimestre, le commerce de 2,2% et les services de 0,5%, dans un contexte atone de consommation des ménages (+0,3%).

« Je crois que c'est un résultat momentané. Nous assisterons à un grand rattrapage au trimestre prochain » a déclaré Dilma Rousseff.

Révision de la prévision de croissance

« Ce résultat est inférieur aux attentes » a reconnu le ministre de l'Economie Guido Mantega, qui a indiqué que le gouvernement allait revoir à la baisse sa prévision de croissance actuelle de 1,8% pour 2014, alors que le marché table sur à peine 0,7%. Mais il anticipe un retour à la croissance au second semestre.

« C'est très préoccupant » a jugé l'opposante écologiste de Dilma Roussef, Marina Silva, donnée victorieuse dans les sondages au second tour. Après un dernier pic de 7,5% du PIB en 2010, l'économie a progressé de 2,7% en 2011, 1% en 2012 et 2,5% en 2013. Et l'inflation a atteint 6,5% sur 12 moins en juillet, soit le plafond fixé par le gouvernement.