Kiev s'estime victime d'une "agression directe et non dissimulée"

Par latribune.fr  |   |  497  mots
Le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé : "l'armée protège non seulement notre pays, mais aussi la démocratie et la liberté sur la totalité de la frontière à l'Est.
Le chef de l'Etat ukrainien a accusé son voisin d'agression ce lundi 1er septembre. Le même jour, le ministre russe des Affaires étrangères a demandé qu'un "cessez-le-feu immédiat et sans conditions" devrait être discuté lors des pourparlers prévus en Biélorussie entre des représentants de Kiev et Moscou.

"Une agression directe et non dissimulée a débuté depuis la frontière de notre voisin",a affirmé le président ukrainien Petro Poroshenko ce lundi.

Sur le terrain, les séparatistes semblent préparer une nouvelle contre-offensive, selon un journaliste de l'AFP. Les forces ukrainiennes paraissent désormais cernées dans la zone entre le fief rebelle de Donetsk, la frontière russe à l'est et le port stratégique de Marioupol au sud sur les bords de la mer d'Azov.

De leur côté, les Russes affirment leur volonté de donner la priorité à un règlement du conflit de manière pacifique. C'est ce qu'a avancé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une rencontre avec des étudiants russes lundi 1er septembre. Il a estimé qu'un "cessez-le-feu immédiat et sans conditions préalables" devrait faire "en premier lieu" l'objet des discussions à Minsk où se réunit ce lundi 1er septembre un "groupe de contact" sur la crise en Ukraine.

Ce dernier comprend notamment des représentants de Kiev, de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Un ou plusieurs représentants des séparatistes prorusses devraient également être présents à cette réunion.

Le président ukrainien Petro Porochenko espérait déjà le samedi 30 août à Bruxelles que celle-ci porterait "sur un cessez-le-feu".

"Règlement pacifique de cette grave crise"

Déjà visée par de nombreuses sanctions européennes et américaines, la Russie est accusée par les Occidentaux d'avoir déployé des troupes en appui des rebelles séparatistes. Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, a pourtant assuré que "tout ce que [la Russie fait] ne vise qu'à faire avancer une approche politique" dans le règlement de la situation en Ukraine. Et d'ajouter :

"Il n'y aura pas d'intervention militaire, nous sommes uniquement pour un règlement pacifique de cette grave crise, de cette tragédie."

L'Europe étudie de nouvelles sanctions

Les dirigeants de l'Union européenne ont exigé que la Russie "retire toutes ses forces militaires" de l'Ukraine et se sont dits prêts à prendre de "nouvelles mesures significatives", samedi 30 août à Bruxelles

Face aux étudiants russes, Sergueï Lavrov a prôné le retour à une "coopération pragmatique" avec l'UE et les États-Unis, en appelant les Occidentaux à "renoncer à la politique des ultimatums, des menaces et des sanctions, qui n'a aucun avenir".

Les séparatistes se prépareraient à une contre-offensive

Alors que les dirigeants de l'Union européenne ont rejeté l'idée de fournier des armes à Kiev, le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, le démocrate Robert Menendez, a estimé dimanche 31 août qu'il était temps pour les États-Unis et l'Otan de réagir :

"Il n'est plus question de rebelles séparatistes qui combattent dans l'est de l'Ukraine, mais d'une invasion russe directe [...] avec des milliers de soldats, des missiles et des chars."

(Article créé le 01/09/2014 à 09:46, mis à jour à 13:35)