Au Japon, Shinzo Abe féminise son gouvernement et y fait entrer des rivaux

Par latribune.fr  |   |  290  mots
La popularité du cabinet Abe a chuté à 50% après un pic à 70% lors de sa prise de fonction en 2012, souligne le quotidien NIkkei.
Pour la première fois depuis son retour aux fonctions en décembre 2012, le Premier ministre japonais a décidé de remanier son gouvernement ce mercredi. faisant notamment entrer des femmes et rivaux.

Reprendre la main sur son parti avant une nouvelle hausse de la TVA ? Le Premier ministre nippon Shinzo Abe a remanié son équipe ce mercredi avant une décision sur une nouvelle hausse de la TVA, prévue pour octobre 2015. Une première augmentation a déjà prix effet en avril 2014, entraînant une contraction de l'activité.

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Cinq femmes

Grande nouveauté: le gouvernement se féminise avec cinq femme au lieu de deux, soit près du tiers du gouvernement.  Parmi elles: Yuko Obuchi, la fille d'un prédécesseur de Shinzo Abe, Keizo Obuchi, a été nommée ministre du Commerce. Le portefeuille de l'Intérieur a également été attribué à une femme: Sanae Takaichi. Elle dirigeait auparavant le conseil de recherche du parti libéral-démocrate (PLD) auquel appartient le Premier ministre. Cette féminisation du gouvernement s'inscrit dans un projet plus global de féminisation de l'économie au Japon.

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Chute de popularité

Par ailleurs, la popularité du cabinet Abe a chuté à 50% après un pic à 70% lors de sa prise de fonction en 2012, souligne le quotidien Nikkei. Dans ce contexte, le Premier ministre nippon a souhaité ouvrir ses équipes à ses rivaux au sein du PLD. Le secrétaire général du PLD, Shigeru Ishiba, un rival potentiel de Shinzo Abe, a lui aussi obtenu un maroquin. Il sera en charge du développement régional.

Le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga, reste en fonctions, de même que trois des principaux ministres du gouvernement: Taro Aso (Finances), Akira Amari (Économie) et Fumio Kishida (Affaires étrangères).