Macron, dernière coqueluche de la presse anglo-saxonne

Par latribune.fr  |   |  376  mots
Extatique devant l'une des premières prises de position du nouveau ministre concernant les 35 heures, le Wall Street Journal lui adresse ses "félicitations"
Du nouvel occupant de Bercy, le Wall Street Journal et d'autres dressent un portrait plein d'emphase. Revue de presse.

Ils ont aimé (ou détesté) Thomas Piketty, ils commencent à s'enticher d'Emmanuel Macron. Une semaine après sa nomination, le nouveau ministre français de l'Economie a déjà ses zélateurs dans la presse anglo-saxonne.

 "Miracle"

Paru ce mardi, le billet non signé du Wall Street Journal, amorcé par la formule "peut-être que les miracles arrivent", ne tarit pas d'éloges pour applaudir les "macron-economics". Extatique devant l'une des premières prises de position du nouveau ministre concernant les 35 heures, le quotidien américain lui adresse ses "félicitations" et juge que l'administration Obama devrait s'inspirer des principes du nouveau ministre français sur la "surabondance des lois".

"Prodige"

The Daily Beast, site américain au ton traditionnellement sarcastique, se montre tout aussi flatteur et qualifie Emmanuel Macron de "scary-smart" (plus ou moins traduisible en "redoutablement intelligent"). L'article daté du dimanche 31 août, dans un portrait enflammé, s'émeut de "l'allure élégante d'un ambitieux raffiné", "qui transpire de charme", de cet "intellectuel pointu", "brillant", de ce "prodige". "C'est même un pianiste classique primé. Ce type est un gagnant", écrit l'auteure de l'article.

Un prodige, Emmanuel Macron en est également un aux yeux de l'ancienne journaliste franco-américaine Renée Kaplan, qui écrit en anglais sur son blog hébergé par Libération.

... et bientôt prof à Londres?

De son côté, le London evening standard s'attarde sur le rôle de professeur "invité" qui avait été offert à l'ancien "loup de Bercy" par la London School of Economics. En effet, après son départ de l'Elysée dont il était secrétaire général adjoint, il devait intervenir face aux élèves au sein de la prestigieuse école britannique. Une responsable de celle-ci indique au "Standard" qu'Emmanuel Macron est "toujours attendu au sein de l'Institut européen" de l'école dès le mois de septembre tout en reconnaissant qu'il a désormais "des responsabilités plus pressantes". Et le journal de s'interroger sur l'influence qu'aura son passage éventuel (s'il est maintenu) au sein de l'établissement: "retournera-t-il en France en sachant parler le langage économique anglo-saxon?"

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