La Chine et l'Argentine scellent un accord d'échange de devises

Par latribune.fr  |   |  314  mots
Le montant d'une échéance de 539 millions de dollars a été versé sur le compte habituel par lequel transitent les remboursements, mais à la demande du juge américain Thomas Griesa, la somme est retenue par Bank of New York (BoNY), l'agent fiduciaire.
Cet accord permet au pays sud-américain de disposer de quelque 11 milliards de dollars pour ses réserves de changes en cas d'urgence, a annoncé dimanche la banque centrale argentine dans un communiqué.

Buenos Aires renfloue ses réserves de devises. L'Argentine et la Chine ont en effet scellé un accord d'échange de devises lors d'une rencontre entre le président de la banque centrale sud-américaine, Juan Carlos Fábrega, et son homologue chinois, Zhou Xiaochuan, dans la ville suisse de Bâle, dans le cadre de la réunion bimestrielle de la Banque des règlements internationaux (BRI).

Chute des réserves de devises de l'Argentine

Les présidents des deux banques centrales "ont analysé les mécanismes pour activer (ce contrat) qui permettra de débloquer par tranches, en accord avec les exigences des deux pays, un montant total pouvant atteindre 11 milliards de dollars", selon le communiqué.

L'Argentine se doit d'augmenter le montant de ses réserves de devises, qui ont chuté de 52 milliards de dollars début 2011 à 29 milliards début 2014, le pays ayant dû puiser dans ses économies pour régler les achats de carburants à l'étranger et rembourser sa dette.

Le président de la banque centrale chinoise a par ailleurs transmis à "M. Fábrega le soutien de son pays à l'Argentine dans la controverse suscitée par un jugement des tribunaux new-yorkais avec les détenteurs de dette (argentine) qui n'ont pas participé aux restructurations (de cette dette) de 2005 et 2010", selon le communiqué.

Conflit avec les fonds "vautours"

Le conflit entre l'Argentine et des fonds "vautours", qui a débouché sur un défaut de paiement partiel du pays début août, a dû être arbitré par un juge américain dont la légitimité a été contestée tout au long d'un processus judiciaire flou et incertain.

Le montant d'une échéance de 539 millions de dollars a été versé sur le compte habituel par lequel transitent les remboursements mais, à la demande du juge américain Thomas Griesa, la somme est retenue par Bank of New York (BoNY), l'agent fiduciaire.