"Nous allons affaiblir, et finalement détruire, l'État islamique" (Barack Obama)

Par latribune.fr  |   |  462  mots
"'C'est un principe central de ma présidence : si vous menacez l'Amérique, vous ne trouverez aucun sanctuaire", a déclaré le 44e président des États-Unis d'Amérique.
Barack Obama a présenté son plan contre l'EI, auquel il fait référence par son ancien nom d'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), dans un discours solennel prononcé de la Maison blanche.

À la veille de l'anniversaire du 11 septembre, Barack Obama a annoncé aux Américains sa volonté d'intensifier sa lutte contre les djihadistes de l'État islamique. Le 44e président des États-Unis a décidé d'autoriser pour la première fois des frappes aériennes en Syrie et une intervention accrue en Irak.

"Notre objectif est clair : nous allons affaiblir, et finalement détruire, l'EIIL via une stratégie anti-terroriste globale et soutenue."

Barack Obama a présenté son plan contre l'EI, auquel il fait référence par son ancien nom d'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), dans un discours solennel prononcé de la Maison blanche.

Des conseillers militaires mais pas de troupes de combat

Le chef d'État a dit vouloir pourchasser les djihadistes ultra-radicaux de l'EI "où qu'ils soient" via une "campagne systématique de frappes aériennes".

"Cela signifie que je n'hésiterai pas à agir contre l'EIIL en Syrie, ainsi qu'en Irak. C'est un principe central de ma présidence : si vous menacez l'Amérique, vous ne trouverez aucun sanctuaire."

Tout en réaffirmant que l'envoi de troupes américaines de combat au sol était exclu, Barack Obama a annoncé l'envoi de 475 conseillers militaires supplémentaires en Irak, qui rejoindront le millier d'hommes déjà sur place. Mais elles ne s'engageront pas dans les combats. "Nous ne nous laisserons pas entraîner dans une autre guerre au sol en Irak", a dit le chef de la Maison blanche.

Entraîner les rebelles syriens en Arabie saoudite

L'Arabie saoudite, pays allié clé des Etats-Unis, accueillera sur son territoire une mission américaine d'entraînement des rebelles syriens, indiquent des responsables américains. Cette décision importante pourrait aider les États arabes du Golfe à rallier la coalition internationale voulue par les États-Unis.

L'effort est conditionné à l'approbation par le Congrès américain de 500 millions de dollars (près de 390 millions d'euros) pour entraîner et armer les rebelles.

Lors d'une conversation téléphonique quelques heures avant cette allocution, Barack Obama et le roi Abdallah d'Arabie saoudite avaient souligné qu'une opposition syrienne modérée plus forte était "essentielle" pour faire face aux jihadistes ainsi qu'au régime Assad "qui a perdu toute légitimité".

Éventuelle participation de la France

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a fait savoir mercredi que la France était prête à agir en Irak, via une action militaire aérienne "si nécessaire", et dans des modalités différentes en Syrie pour répondre à la menace des combattants de l'Etat islamique.

Le président français François Hollande doit quant à lui se rendre en Irak vendredi avant la tenue, lundi à Paris, d'une conférence internationale sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'Etat islamique.