Partenariat transatlantique : aucune privatisation des services publics ?

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Dan Mullaney (à gauche) et Ignacio Garcia Bercero (à droite). "Notre approche exclut tout engagement (qui pourrait affecter, ndlr) les services publics", a renchéri le négociateur européen lors d'une conférence de presse à Washington, rapporte l'AFP.
Le 7e cycle de négociations en vue d'un accord commercial entre les Etats-Unis et l'Union européenne (baptisé Tafta ou TTIP) s'est achevé vendredi 3 octobre à Washington. Les deux parties se sont engagées à exclure toute "privatisation" des services publics.

Bruxelles et Washington se sont mis d'accord concernant le futur partenariat transatlantique actuellement en discussion. Du moins, les deux parties se sont-elles engagées vendredi 3 octobre, lors du 7e cycle de négociations qui se déroulait côté américain, à exclure toute "privatisation" des services publics.

Le négociateur américain Dan Mullaney a ainsi déclaré:

"Nous avons entendu les craintes sur le fait que les négociations ne doivent pas passer par une privatisation des services publics tels que l'eau, l'éducation, l'assurance-maladie et ne doivent pas limiter la capacité des gouvernements à réguler ces services comme bon leur semble. Les États-Unis n'ont pas inclus de telles provisions dans cet accord commercial et ne les incluront pas dans les négociations."

Des craintes partagées

Il faut dire que ces discussions lancées en juillet 2013, dans le but de créer la plus grande zone de libre-échange au monde, suscitent des craintes de part et d'autre de l'Atlantique, notamment dans le domaine agricole et dans la protection des consommateurs.

Représentant de la Commission européenne, qui mène la discussion au nom des États-membres, Ignacio Garcia Bercero a affirmé que "rien ne sera fait" dans ces négociations qui pourrait mettre en danger la protection de l'environnement, les consommateurs ou la sécurité des données privées.

Reste que ce 7e cycle de négociations a, selon les deux négociateurs, été "productif" même si les propositions mises sur la table vont encore nécessiter de longues et difficiles discussions. "Dans un accord d'une telle ampleur et importance, ces propositions sont, dans la plupart des cas, très longues et complexes et nécessitent de longues heures de discussions difficiles", a commenté Dan Mullaney, qui s'est, comme son homologue européen, refusé à fixer la moindre échéance pour la conclusion d'un accord.