L'Unicef alerte : la pauvreté des enfants s'aggrave dans les pays riches

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  273  mots
La Grèce fait partie des pays les plus touchés. Le taux de pauvreté plus jeunes est passé de 23 à 40,5%.
En France, le taux de pauvreté des enfants est passé de 15,6 à 18,6%. Il a également augmenté dans 23 des 41 pays les plus riches entre 2008 et 2012, alerte un rapport de l'Unicef.

La crise au sein des pays développés a particulièrement touché les enfants. Ainsi, 2,6 millions d'enfants supplémentaires sont tombés dans la pauvreté, ce qui porte le total à 76,5 millions. Parmi les 41 pays les plus riches, 23 ont connu une aggravation de la pauvreté des enfants, explique Unicef dans un rapport publié mardi 28 octobre.

L'association explique comment les effets de la crise ont atteint les enfants. La chute de revenus par foyer a amené à l'épuisement des finances. Suite à cela, l'accès aux services dédiés aux enfants et leur qualité s'est détériorée. La crise a aussi mené les plus jeunes à "l'exclusion sociale", subir des "violences domestiques" et connaître plus de lacunes dans l'éducation.

La France, 9e pays le plus touché

Sans surprise, ceux qui ont connu la plus forte augmentation sont les pays du sud de l'Europe (l'Espagne, la Grèce et l'Italie), ainsi que la Croatie, les pays baltes et trois autres États fortement touchés par la récession (l'Irlande, l'Islande et le Luxembourg).

Classée 11e  pays le plus touché, la France a vu son taux de pauvreté passer de 15,6% en 2008 à 18,6% en 2012. Unicef juge que cette aggravation au sein de l'Hexagone a mis 444.000 enfants dans une situation de pauvreté ou de fort risque de pauvreté.

Risques de ralentissements démographiques

"L'absence de riposte audacieuse" des États "pourrait avoir des conséquences négatives à long terme pour les sociétés", conclut l'agence de l'ONU, qui cite par exemple un ralentissement possible de la croissance démographique avec de jeunes adultes susceptibles de repousser la constitution d'une famille en raison des conditions économiques.