Biorad : la filiale française plaque tournante de l'argent de la corruption vers la Russie

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  212  mots
Afin d'échapper aux poursuites, les laboratoires de biotechnologie Bio-Rad ont accepté de payer une pénalité de 14,3 millions de dollars aux autorités américaines et de rembourser 40,7 millions de bénéfices indûment perçus dans les trois pays concernés.
Les laboratoires californiens Bio-Rad sont accusés d'avoir versé des commissions illégales en Russie via leur filiale française Bio-Rad SNC. Ils devront payer 55 millions de dollars de pénalités pour échapper à des poursuites, ont annoncé les autorités américaines lundi.

Bio-Rad SNC, filiale française dans la tourmente. Contrôlée par les laboratoires californiens du spécialiste de la biotechnologie Bio-Rad, elle aurait facturé des prestations fictives à des intermédiaires russes afin qu'ils aident l'entreprise américaine à remporter des appels d'offres publics dans le pays, ont annoncé le ministre de la Justice et le gendarme boursier américain (SEC) dans des communiqués, lundi 3 novembre.

"Les managers de Bio-Rad ont à plusieurs reprises ignoré des alertes indiquant que ces intermédiaires russes versaient probablement des pots-de-vin à des responsables gouvernementaux, et ont toléré un climat d'opacité", a précisé la SEC dans son communiqué.

Des versements "faussement comptabilisés"

Les versements effectués par la filiale française de Bio-Rad étaient par ailleurs "faussement" comptabilisés dans le bilan de la société comme des frais de formation ou de publicité, indique le gendarme boursier, assurant que des pratiques similaires ont été relevées en Thaïlande et au Vietnam.

Afin d'échapper aux poursuites, les laboratoires Bio-Rad ont accepté de payer une pénalité de 14,3 millions de dollars (11,4 millions d'euros) aux autorités américaines et de rembourser 40,7 millions de dollars (32,5 millions d'euros) de bénéfices indûment perçus dans les trois pays concernés, selon les communiqués.