Nucléaire iranien : nouveau délai et allègement des sanctions

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  321  mots
John Kerry (secrétaire d'Etat américain), Catherine Ashton (UE) et Mohammad Javad Zarif (ministre iranien des Affaires Etrangères), à Vienne lors du lancement des négociations.
Les négociations pour un accord sur le nucléaire iranien n'ont pas abouti. Toutefois, les protagonistes sont d'accord pour poursuivre les pourparlers jusqu'en juin 2015. Signe que les discussions ont été constructives...

Il ne seront pas parvenus à un accord avant les délais... Mais l'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) ont prévu de se revoir à partir de décembre pour poursuivre les discussions dans l'optique d'un accord sur le nucléaire iranien. Un nouveau délai est donné jusqu'en juin 2015.

C'est le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, qui a annoncé ce lundi 24 novembre qu'il n'avait "pas été possible d'obtenir un accord à la date-limite" sur le dossier nucléaire à Vienne, et que ce délai était repoussé au 30 juin 2015.

Lâcher du lest sur les sanctions

M. Hammond a précisé que la négociation entre la République islamique et les grandes puissances se poursuivrait selon les termes de l'accord intérimaire conclu à Genève en novembre 2013. Il a également annoncé que l'Iran allait bénéficier d'un dégel de ses avoirs à hauteur de 700 millions de dollars par mois (564,2 M EUR) pendant la poursuite des négociations.

Sur ce nouveau délai, les négociateurs veulent changer de méthode et parvenir à un accord politique avant le 1er mars. Il s'agira ensuite d'affiner les détails pour aboutir à un accord plus complet.

Une pression accrue de part et d'autres

Pour les protagonistes, la pression va s'accentuer. De part et d'autres, les opposants à un accord vont faire entendre leur voix. Aux Etats-Unis, la donne va changer à partir de janvier puisque la nouvelle majorité du Congrès entrera en fonction. Il s'agira d'une majorité républicaine, hostile à Barack Obama et partisane d'une ligne dure vis-à-vis de l'Iran.

De son côté, le président iranien, Hassan Rohani, se sait surveiller par les "durs" du régime à savoir le chef des Gardiens de la Révolution, et le chef de la milice islamique Bassidji. Ce dernier a déclaré à l'agence de presse Isna : "Au diable, s'ils n'acceptent pas. Au diable s'ils imposent des sanctions".