Une "taxe Google" au Royaume-Uni contre l'évasion fiscale

Par latribune.fr  |   |  227  mots
George Osborne a présenté mercredi son dispositif contre les adeptes de l'optimisation fiscale agressive. (Crédits : Reuters)
Le Chancelier de l'Echiquier George Osborne a annoncé la création d'une taxe de 25% sur les bénéfices "détournés" des multinationales ayant recours à des montages complexes pour échapper à l'impôt.

Le retour de la "taxe Google" ? Il ne s'agit pas cette fois de taxer les revenus publicitaires des régies Internet ni de la France mais du gouvernement britannique, qui a annoncé mercredi une nouvelle taxe de 25% sur les profits générés par les multinationales, qui recourent à des montages complexes pour transférer leurs bénéfices hors du pays et échapper ainsi à l'impôt, à l'image de Google, Amazon ou Starbucks.

"Aujourd'hui j'institue une taxe de 25% sur les profits que les multinationales réalisent ici au Royaume-Uni et qu'elles transfèrent ensuite artificiellement hors du pays", a déclaré le Chancelier de l'Echiquier, George Osborne, au Parlement, lors de son discours d'automne sur la situation économique et budgétaire.

Plus d'un milliard de recettes attendues sur 5 ans

"Certaines des plus grandes entreprises mondiales, notamment celles du secteur des nouvelles technologies, ont recours à des dispositifs complexes pour se soustraire à l'impôt" a-t-il précisé, pour lever toute ambiguïté.

Surnommée "taxe Google" outre-Manche, cette "taxe sur les bénéfices détournés" (Diverted Profits Tax), évoquée en septembre par Osborne, est une première mondiale et devrait rapporter plus d'un milliard de livres (1,3 milliard d'euros) sur les cinq prochaines années, a fait valoir le ministre des Finances britannique. Les modalités d'application de la taxe seront annoncées dans les prochaines semaines.