Rencontre avec Poutine : Hollande attend un cessez-le-feu rapide et "respecté" en Ukraine

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  500  mots
"Nous n'avons même pas évoqué le sujet (des Mistral)", a déclaré Vladimir Poutine.
Le président russe a déclaré samedi, à l'issue de sa rencontre avec son homologue français, que la Russie soutenait l'intégrité territoriale de l'Ukraine et qu'il espérait également qu'un cessez-le-feu soit rapidement mis en place dans l'est du pays.

Vladimir Poutine a déclaré samedi 6 décembre à l'issue de sa rencontre prévue de dernière minute avec François Hollande, de retour d'un voyage au Kazakhstan, que la Russie soutenait l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

Face à la presse, Vladimir Poutine a dit espérer "que dans un proche avenir, une décision finale liée au cessez-le-feu sera prise". "Nous en avons parlé de façon très détaillée avec le président français", a-t-il poursuivi devant les journalistes. De son côté, François Hollande a souhaité que "le cessez-le-feu qui sera proclamé demain ou après-demain puisse être effectif, c'est-à-dire pleinement, entièrement respecté".

Demande "d'échanges de prisonniers"

Dans une déclaration diffusée par des télévisions françaises, le président français a également demandé "qu'il y ait des échanges de prisonniers (...) un dialogue politique entre Ukrainiens dans le cadre de l'intégrité territoriale de l'Ukraine" et "qu'il puisse y avoir le respect des frontières, notamment entre l'Ukraine et la Russie".

"Je voulais avec le président Poutine envoyer un message qui est celui de la désescalade et aujourd'hui elle est possible", a ajouté le président français.

Peu de temps avant ces déclarations, à Kiev, le président ukrainien Petro Porochenko avait annoncé samedi une nouvelle session des négociations de paix sur le conflit armé dans l'est de l'Ukraine, prévue à Minsk le 9 décembre,.

"Nous n'avons pas évoqué le sujet" (des Mistral)

"Nous n'avons même pas évoqué le sujet (des Mistral)", a déclaré l'homme fort du Kremlin à des journalistes."Je n'ai pas posé de question et François Hollande n'en a pas parlé." Mais de prévenir: "Il y a un contrat, nous partons du principe qu'il sera respecté, sinon nous espérons qu'on nous rendra l'argent que nous avons payé".

Le contrat prévoit la livraison pour un montant d'environ 1,2 milliard d'euros de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie. La livraison du premier bâtiment, le Vladivostok, devait initialement intervenir en octobre, puis en novembre, mais les autorités françaises l'ont repoussée, estimant que les conditions ne sont pas réunies du fait des tensions en Ukraine et du rôle imputé à la Russie par le gouvernement de Kiev et les Occidentaux.

"Éviter d'autres murs"

Par ailleurs, au début de l'entretien entre les deux hommes et en présence de la presse, le président français avait déclaré: "Je pense que nous devons éviter qu'il y ait d'autres murs qui viennent nous séparer [...] A un moment, il faut être aussi capable de dépasser les obstacles et trouver les solutions. [...] Il y a un moment, des périodes, où il faut saisir des occasions. Nous en sommes arrivés là.

"Votre visite d'aujourd'hui, quoi qu'elle soit assez courte, est une vraie visite de travail, (et) va donner aussi des résultats et des avancées", avait alors répondu Vladimir Poutine.