Obama favorable à la levée de l'embargo contre Cuba

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  306  mots
L'allocution télévisée de Barack Obama intervient quelques heures après la libération de l'Américain Alan Gross, lequel a passé cinq ans en prison à Cuba.
Le Président américain a annoncé mercredi qu'il souhaitait s'engager dans un processus de normalisation des relations avec l'île, et mentionné le rétablissement d'une ambassade à La Havane.

La première ouverture en plus de cinquante années. Barack Obama a déclaré, mercredi 17 décembre, que les Etats-Unis allaient prendre des mesures historiques pour normaliser leurs relations diplomatiques avec Cuba et tourner la "page d'une vision dépassée" de leur politique à l'égard du gouvernement de La Havane.

S'exprimant depuis la Maison blanche, le président américain a reconnu que la stratégie "rigide" menée par Washington à l'égard de Cuba ces dernières décennies avait eu peu d'impact.

Une ambassade à La Havane

Barack Obama a indiqué avoir demandé au secrétaire d'Etat John Kerry d'engager immédiatement des discussions avec Cuba sur le rétablissement des relations diplomatiques, qui ont été interrompues en janvier 1961.

"Dans les prochains mois, nous rétablirons une ambassade à La Havane et mènerons des échanges et visites à haut niveau entre nos deux gouvernements dans le cadre d'un processus de normalisation", précise un communiqué de la Maison blanche.

Le texte diffusé au moment de l'allocution présidentielle reconnaît qu'il "est clair que des décennies d'isolement imposé à Cuba par les Etats-Unis n'ont pas réussi à atteindre l'objectif durable visant à favoriser l'émergence d'un Cuba démocratique, prospère et stable". Dans son intervention Barack Obama ajoute qu'il va évoquer avec les membres du Congrès américain la levée de l'embargo en vigueur contre l'île.

Libération d'un Américain

L'allocution télévisée de Barack Obama intervient quelques heures après la libération de l'Américain Alan Gross, lequel a passé cinq ans en prison à Cuba après avoir été condamné pour espionnage en 2009.

Le président cubain, Raul Castro, qui s'exprimait au même moment que Barack Obama, a salué le soutien apporté par les autorités canadiennes ainsi que par le Vatican dans ce rapprochement.