Le PIB russe pourrait flancher de 5% en 2015

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  273  mots
La Russie souffre d'un cours du pétrole trop bas et des sanctions internationales suite au conflit en Ukraine.
La prévision initiale de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement tablait sur une contraction de 0,2%. L'institut estime que les autres pays de l'Est et d'Asie centrale devraient voir leur PIB diminuer de 0,2%, là où l'organisme l'attendait en hausse de 1,7%.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a drastiquement revu à la baisse lundi 19 janvier ses prévisions économiques pour la Russie en raison de la chute des cours du pétrole et des sanctions économiques occidentales. L'institution basée à Londres table sur une contraction de 4,8% cette année contre une précédente prévision en septembre qui attendait une baisse de 0,2%.

Révision à la baisse pour l'ensemble de la "zone" Berd

Fondée en 1991 pour favoriser le passage des pays de l'ex-bloc soviétique à l'économie de marché et la Berd intervenait ainsi à l'origine dans les pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale, avant d'étendre ses interventions au sud de la Méditerranée. Dans l'ensemble des pays dont elle s'occupe, l'institution prévoit désormais au total une contraction de 0,3% en 2015 contre une prévision de croissance de 1,7% en septembre.

"Même cette prévision est sujette à des risques considérables", estime Hans Peter Lankes, économiste en chef, citant la possibilité d'un nouveau déclin des cours du pétrole, d'une aggravation de la crise russo-ukrainienne ou d'une augmentation de l'incertitude en zone euro.

L'Ukraine en graves difficultés

La chute des cours du baril pèse lourdement sur les pays exportateurs comme la Russie mais aussi le Kazakhstan et l'Azerbaïdjan, tout en bénéficiant à certains pays importateurs d'énergie.

Concernant l'Ukraine, les prévisions pour ce pays sont encore plus sombres, la Berd attendant une contraction de 5% en 2015 contre 3% en septembre en raison du conflit dans l'est et de "l'incertitude actuelle sur le montant et le calendrier de l'aide financière internationale".