Pour atténuer les dégâts du franc fort, la Suisse autorise le recours au chômage partiel

Par latribune.fr avec AFP  |   |  178  mots
La Suisse avait déjà recouru au même instrument pour faire face à la crise financière de 2008.
Le ministre de l'Economie helvète a décidé d'autoriser le versement d'une indemnité dès lors que le franc fort impose une réduction de l'horaire de travail. La Suisse tente ainsi d'éviter les licenciements qui pourraient découler d'une chute des exportations.

La Suisse se mobilise pour éviter les licenciements que l'envolée de la monnaie nationale risque de causer. Le ministre de l'Economie, Johann Schneider-Ammann, a ainsi autorisé mardi 27 janvier le versement d'une indemnité en cas de réduction de l'horaire de travail motivée par des variations de change, rapporte l'AFP citant une source officielle à Berne.

La Suisse avait déjà recouru à cet instrument pour faire face à la crise financière de 2008.

Une hausse "extraordinaire" qui justifie des mesures exceptionnelles

Johann Schneider-Ammann avait déjà mentionné ce dispositif la semaine dernière, en évoquant les mesures à prendre après la suppression du taux plancher de l'euro annoncée le 15 janvier par la Banque nationale suisse (BNS).

Le renforcement de la monnaie helvète qui a suivi est "extraordinaire par son ampleur et sa portée", et justifie des mesures exceptionnelles, a souligné le ministère suisse de l'Economie. La hausse du franc pénalise en effet les entreprises du pays, qui ont de plus en plus de mal à exporter leurs produits, devenus trop chers pour les acheteurs étrangers.