Franc suisse : "les entreprises devraient pouvoir s'ajuster"

La ministre des Finances suisse, Eveline Widmer-Schlumpf, affirme dimanche que l'abandon par la Banque nationale suisse du cours plancher du franc helvète, qui a fait bondir la monnaie nationale, constitue un "développement positif". Selon elle, l'économie nationale devrait pouvoir le digérer.
"Nos entreprises sont dans une bien meilleure position qu'en 2011 lorsque ce taux plancher a été introduit", explique la ministre.

"J'ai confiance dans la capacité de notre économie à faire face à cette décision."

En ces termes la ministre des Finances de la confédération suisse, Eveline Widmer-Schlumpf, a commenté dimanche 18 janvier l'abandon surprise du cours plancher du franc helvète annoncé jeudi par la banque centrale du pays, qui a fait bondir la devise nationale. Dans des entretiens publiés par les quotidiens SonntagsBlick et Schweiz am Sonntag, la ministre explique:

"Nos entreprises sont dans une bien meilleure position qu'en 2011 lorsque ce taux plancher a été introduit".

"Si le taux de change reste au-dessus de 1,10 franc suisse pour un euro, les entreprises devraient pouvoir s'ajuster", poursuit-elle.

Pour Eveline Widmer-Schlumpf, la décision de la BNS est d'ailleurs un "développement positif" qui donnera à la banque centrale de la confédération davantage de marges de manoeuvre.

Le secteur touristique enregistre déjà des annulations

Depuis septembre 2011, le franc suisse ne pouvait passer sous le seuil de 1,20 pour un euro. La décision de la Banque nationale suisse (BNS), dont l'annonce a surpris les marchés, a provoqué sa brusque appréciation: la monnaie helvète a gagné près de 30% contre l'euro.

La Banque nationale suisse a justifié sa décision par les disparités entre les politiques monétaires menées dans les principales zones. Mais nombre d'acteurs économiques suisses se sont émus de cet abandon. Le secteur touristique, particulièrement exposé aux fluctuations de changes, affirme enregistrer déjà des annulations de réservations en provenance d'Europe.

Une "menace existentielle"

Hans Hess, président de SwissMem, qui représente l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux, affirme pour sa part dans les colonnes le quotidien NZZ am Sonntag qu'une entreprise industrielle sur cinq est confrontée à une "menace existentielle", rapporte Reuters. D'après SwissMem, les entreprises de l'industrie suisse du secteur exportent près de 80% de leur production, majoritairement à destination des marchés européens.

"Les entreprises de la branche sont confrontées dans ces marchés à une rude concurrence. Même avec un cours de change de CHF 1,20 le franc suisse était surévalué par rapport à l'euro", note SwissMem.

L'industriel partage toutefois en partie l'avis de la ministre des Finances:

"L'abolition du taux plancher va détruire des emplois, mais le secteur a surmonté la crise du franc en 2011 et s'adaptera aussi à cette crise", estime-t-il.

Commentaires 21
à écrit le 19/01/2015 à 10:08
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La BNS n'a fait qu'anticiper la perte de valeur de l'euro qui va être drastique, du fait que le dollar s'apprécie et que l'euro en franc suisse ne pouvait baisser au-delà de 120 ct pour un euro, si l'euro continue à baisse ce qui est probable par rap...

à écrit le 19/01/2015 à 10:04
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C'est toujours mieux de réévaluer une monnaie car cela force les exportateurs à faire des économies à optimiser à être encore plus efficients dans la gestion des coûts, càd à augmenter la productivité, car il sera difficile de ne pas baisser le prix...

le 19/01/2015 à 17:57
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@ Tomiker , La valeur ajoutée est en Suisse , oui mais pour combien de temps La France a délocalisée pour des raisons de productivité , nos voisins vont être confrontés aux memes types de problèmes .

à écrit le 18/01/2015 à 18:30
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Ca ne devrait pas changer grand-chose pour les acheteurs de Rolex, car quand on veut montrer qu'on a réussi sa vie à 50 ans, on n'est pas à 20% prés. Pour le tourisme et le chocolat (les Belges et les Français en font du aussi bon voire du meilleur)...

le 19/01/2015 à 6:38
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... c'est qui ?

le 19/01/2015 à 8:15
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Le super-suisse Roger Federer, bien entendu ! :-)

le 19/01/2015 à 12:24
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Un célèbre Ploutocrate Sexialiste macronique, le but de la vie est de devenir milliardaire ... dit la gôôôôche ...

à écrit le 18/01/2015 à 18:29
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A la bourse suisse, l'Euro et le Dollar se sont effondrés dans la journée de jeudi (black Thursday), de sorte que l'Euro a désormais rejoint le club des monnaies faibles (roupie, rouble, real, pesos….) , conséquence logique du marasme des affaires en...

le 18/01/2015 à 18:41
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Dollar+Euro=la quasi totalité du commerce mondial. On notera qu'à part des articles sur quelques boites Suisses ou des intermédiaires financiers surexposés au CHF, pas grand monde est perturbé par la hausse. Ca va juste être un peu casse pied pour ce...

à écrit le 18/01/2015 à 18:07
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Il parait que c est une très bonne idée de laissé s'apprécier le franc , je n'en doute pas mais pourquoi ne l avez-vous pas fait avant ??? Et pourquoi des taux négatif ??? Je crois que je ne comprendrai jamais rien a la finance !!!

à écrit le 18/01/2015 à 17:30
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C'est marrant comme la monnaie forte d'un petit pays peut pourtant faire trembler toute l'Europe et sa monnaie de singe ! hehehehehe la presse parisienne se trouve dans tous ses états, affolée, c'est le chaos, les entreprises tricolores bouleversées...

le 18/01/2015 à 17:48
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On s'en fou. Passez à d'autres nouvelles svp...

le 19/01/2015 à 8:19
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@ Alpinus 74 : comme disait déjà la vieile cousine du voisin de la tante de mon collègue de travail Roland, "l'euro n'est pas une monnaie forte mais une monnaie chère." Elle avait bel te bien raison la dame, la Suisse vient de le démontrer.

à écrit le 18/01/2015 à 14:58
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Avec un pouvoir d'achat artificiellement boosté par la chute d l'Euro, les Suisses se trouvent un peu comme un un touriste en voyage dans un pays en voie de développement...avec une force d'achat quasiment double de la vraie valeur du franc suisse....

à écrit le 18/01/2015 à 14:49
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Il est temps d'acheter "made in France" pour donner du boulot a tous nos jeunes !

à écrit le 18/01/2015 à 14:41
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Dans quelle mesure les comerants frontaliers pourront "sadapter", la il y a ses doutes ! Hier Samedi c etait la ruée des consommateurs suisses dans les villes du coté allemand. Entre Basle et Weil / Lörrach il a fallu mettre des rames de tr...

le 18/01/2015 à 16:06
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Concernant Zermatt: La qualité a son prix. C'est LA station de ski dans les alpes, en plus, sans voitures, le TOP.

le 18/01/2015 à 16:56
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verbier 600 euro

le 18/01/2015 à 20:50
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Et 285 euros à Chamonix France..

le 18/01/2015 à 22:10
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@ chacun sa m...., je ne vais pas pleurer sur des suisses non plus.

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