Vers un possible retour d'Edward Snowden aux États-Unis

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  265  mots
Edward Snowden vit depuis 2013 en Russie, qui lui a accordé l'asile politique.
L'avocat du lanceur d'alerte a redit que ce dernier serait prêt à rentrer outre-Atlantique si les États-Unis lui garantissent un procès équitable.

Alors que sort en France ce mercredi "Citizenfour", film coup de poing sur le lanceur d'alerte Edward Snowden et Oscar du meilleur documentaire, l'ancien consultant informatique à l'origine des fuites sur les écoutes massives du renseignement américain, négocie son possible retour aux États-Unis, a annoncé mardi 3 mars son avocat russe.

"Ce n'est un secret pour personne qu'il souhaite rentrer chez lui. Et nous faisons tout ce qui est possible à présent pour régler cette question. Un groupe d'avocats américains et un groupe d'avocats allemands y travaillent, je traite ce dossier pour la partie russe", a déclaré Anatoli Koutcherena lors d'une conférence de presse.

Pas de peine de mort

Par le passé, Edward Snowden a exprimé son souhait de rentrer aux États-Unis s'il obtient la garantie qu'il bénéficiera d'un procès équitable. Il vit depuis 2013 en Russie, qui lui a accordé l'asile politique et lui a même laissé entrevoir une possible citoyenneté russe, dans le cas où l'informaticien s'y installerait.

Les États-Unis, qui veulent le juger pour avoir diffusé des documents confidentiels sur les pratiques de l'Agence nationale de sécurité (NSA), ne le considèrent pas comme un lanceur d'alerte mais comme une personne "dont les actions ont infligé de graves préjudices à la sécurité nationale", a expliqué le porte-parole du département américain de la Justice à Reuters.

Le ministre de la Justice Eric Holder avait néanmoins écrit dans un lettre envoyée en juillet 2013 à son équivalent russe qu'Edward Snowden ne serait pas condamné à la peine de mort en cas de retour aux États-Unis.