La zone euro va relever son pare-feu à 800 milliards d'euros

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  361  mots
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Les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d'accord vendredi à Copenhague pour relever à 800 milliards d'euros au total leur pare-feu anti-crise, a annoncé la ministre autrichienne Maria Fekter.

Les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d'accord vendredi à Copenhague pour relever à 800 milliards d'euros au total leur pare-feu anti-crise, a annoncé la ministre autrichienne Maria Fekter. Cette somme atteint "au total, plus de 800 milliards" et "correspond à 1.000 milliards de dollars", a fait valoir Mme Fekter devant la presse en marge d'une réunion des ministres sur le sujet à Copenhague.

Le montant atteint résulte du cumul entre les 500 milliards d'euros de capacité de prêts du futur Mécanisme européen de stabilité (MES) et de 200 milliards d'euros déjà engagés par son prédécesseur temporaire, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), auxquels s'ajoutent 49 milliards d'argent de l'Union européenne et 53 milliards de prêts déjà consentis à la Grèce de manière bilatérale par les pays de l'Union monétaire dans le cadre du premier programme d'assistance au pays décidé en 2010, a détaillé Mme Fekter.

L'enveloppe globale inclut pour 300 millions d'euros des fonds déjà dépensés ou promis

Le FESF et le MES existeront en parallèle jusqu'à la mi-2013, a par ailleurs précisé Mme Fekter. Et ce sans que les prêts engagés par le FESF soient déduits du MES, ce qui à l'origine était prévu. L'enveloppe globale inclut donc pour une partie importante - quelque 300 milliards d'euros - des fonds déjà dépensés ou promis, et non uniquement de de l'argent frais.

Cette somme de 800 milliards d'euros avait déjà été évoquée jeudi soir par le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. Ce montant "est convaincant", avait-il jugé jeudi. Le chiffre est en tout cas inférieur à l'enveloppe voulue par la France et l'OCDE qui militaient en faveur d'un montant de l'ordre de 1.000 milliards d'euros pour marquer les esprits, convaincre les marchés et protéger durablement la zone euro d'une éventuelle contagion de la crise de la dette à l'Espagne ou l'Italie.

Le ministre irlandais des Finances, Michael Noonan, a cependant insisté vendredi sur le fait que les marchés "allaient réagir au montant en dollars", et que "1.000 milliards de dollars constituent un pare-feu sérieux".