La BCE devrait à nouveau revoir ses prévisions de croissance à la baisse

Par latribune.fr (source Reuters)  |   |  358  mots
Copyright Reuters - Le siège de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort
La Banque centrale européenne pourrait abaisser ses prévisions de croissance pour la zone euro en juin, selon Luc Coene, gouverneur de la Banque de Belgique et membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, qui ajoute que la BCE pourrait encore réduire ses taux d'intérêts.

La Banque centrale européenne (BCE) devrait une nouvelle fois abaisser ses prévisions de croissance pour la zone euro en juin et elle pourrait encore réduire ses taux d'intérêt si nécessaire, a déclaré Luc Coene, membre du conseil des gouverneurs de la BCE. La BCE doit annoncer le mois prochain ses nouvelles prévisions. Début mars, elle avait dit anticiper pour cette année une évolution du produit intérieur brut (PIB) comprise entre -0,5% et +0,3%. Pour 2013, elle voit le PIB évoluer entre la stagnation et une croissance de 2,2%.

"A mon avis, il n'y aura pas une grande différence par rapport aux prévisions de mars - peut-être une légère détérioration mais rien de fondamental", déclare Luc Coene, également gouverneur de la Banque de Belgique, dans un entretien publié par le Financial Times. Les données du PIB du premier trimestre qui seront publiées mardi devraient montrer que la zone euro est retombée en récession. Le gouverneur de la Banque de Belgique a également dit ne pas voir de risques inflationnistes cette année, ajoutant que, si la situation devait évoluer, les mesures non-conventionnelles prises par la BCE pour endiguer la crise n'étaient pas un obstacle à une hausse taux d'intérêt. "Inversement, nous n'avons pas, à mon sens, atteint le seuil zéro (en matière de taux d'intérêt)", dit-il, ajoutant que la BCE avait encore d'autres outils de lutte contre la crise à sa disposition.

Les taux d'intérêt de la BCE sont à un plus bas historique de 1,0% et l'institut d'émission a injecté plus de 1.000 milliards d'euros dans le système financier via deux opérations de refinancement à trois ans en décembre et en février. D'après Luc Coene, les mécanismes de protection dont dispose la zone euro sont appropriés même si la crise de la dette devait se détériorer. "Je crois qu'ils sont suffisants pour le moment et je suis assez confiant dans le fait que, si les circonstances montraient qu'il faut faire plus, il y aurait plus."