Espagne : un sauvetage "techniquement" impossible selon le ministre du Budget

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  286  mots
Le ministre du Budget espagnol Cristobal Montoro - Copyright Reuters
L'Espagne n'a pas besoin d'une aide extérieure, notamment parce que ce pays ne peut "techniquement" pas faire l'objet d'un sauvetage, a déclaré ce mardi le ministre du Budget espagnol Cristobal Montoro.

L'Espagne, actuellement bousculée sur les marchés qui doutent de sa solvabilité, "ne peut techniquement pas faire l'objet d'un sauvetage", a assuré mardi le ministre du Budget Cristobal Montoro, en allusion à la taille du pays, quatrième économie de la zone euro. A cette déclaration catastrophiste, il a ajouté que l'Espagne n'avait "pas besoin de ça" mais plutôt de "davantage d'Europe, davantage de mécanismes permettant l'intégration européenne", a-t-il déclaré lors d'un entretien à la radio Onda cero.

Depuis le sauvetage historique de 23,5 milliards d'euros demandé en mai par Bankia, troisième banque du pays par les actifs, le pays est au coeur des inquiétudes de la zone euro, les investisseurs craignant qu'il ne puisse assumer seul ses obligations financières et doive demander une aide extérieure. Mais cela ne sera pas le cas, "entre autres parce que l'Espagne ne peut techniquement pas faire l'objet d'un sauvetage", a affirmé le ministre.

Pas besoin d'une aide extérieure, selon le ministre du Budget

"J'insiste, pour faire ce que nous sommes en train de faire en Espagne, l'équilibre budgétaire, revenir à la stabilité budgétaire à travers la réforme de la Constitution, assainir le secteur bancaire, améliorer les relations de travail, nous n'avons pas besoin" d'une aide extérieure, a poursuivi le ministre.

"Nous comprenons que notre avenir est en Europe, dans l'euro. Et nous devons miser clairement sur le fait que les institutions prennent des décisions", a estimé Cristobal Montoro. L'Espagne milite pour un mécanisme européen qui permettrait à ses banques d'être recapitalisées et une plus grande union bancaire, quitte à renoncer en partie à sa souveraineté budgétaire, afin d'éviter un plan de sauvetage.