François Hollande et Mario Monti sur la même longueur d'onde

Par latribune.fr  |   |  422  mots
François Hollande et Mario Monti à Rome, le 14 juin 2012 - Copyright AFP
Après deux heures et demi d'entretien, les chefs d'État Français et Italien se sont accordés sur la nécessité de renforcer au plus vite les moyens de lutte contre la crise de l'Union européenne.

Ils sont tombés d'accord très rapidement. Le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Mario Monti ont convenu jeudi à Rome de la nécessité de renforcer, dès le Conseil européen prévu pour la fin du mois, les moyens de l'UE (Union européenne) afin d'enrayer la crise de la zone euro. A l'issue d'un entretien de deux heures et demie, le chef d'État italien a souligné la "très forte convergence de vues" entre les deux pays, au cours d'une conférence de presse donnée à ciel ouvert dans la cour du Palais Chigi.

Jugeant "très positivement" tout ce qui avait été fait jusqu'à présent, dont le plan d'aide aux banques espagnoles, il a souligné que cela n'était "pas suffisant" pour "mettre l'euro à l'abri des turbulences des marchés" et qu'il était nécessaire de "renforcer les points actuellement faibles du système".

Objectif croissance

Les deux dirigeants partagent l'idée de porter "une plus grande attention à la croissance", "ce qui ne signifie pas l'abandon ou une attention mineure à la discipline budgétaire", a insisté l'ancien commissaire européen. Le président français a abondé dans son sens et indiqué avoir adressé au président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, une feuille de route pour le sommet européen des 28 et 29 juin à Bruxelles recensant trois "principes : la relance de la croissance, l'accroissement de la stabilité financière, et le renforcement de l'Union économique et monétaire.

Concernant la question de la dette souveraine et el rétablissement de la confiance dans les pays les plus exposés, les deux dirigeants ont évoqué l'"émission commune de titres" obligataires à moyen terme, allusion aux euro-obligations auxquelles l'Allemagne est très rétive.

Une licence bancaire pour le MES ?

Selon une source diplomatique française, François Hollande a également suggéré d'étendre les compétences du futur Mécanisme européen de stabilité (MES) ou de lui accorder une "licence bancaire", afin de lui permettre de recapitaliser les banques en difficulté. "Il faut séparer le risque souverain du risque bancaire", a-t-elle commenté, "ça peut se faire d'ici à la fin de l'été".

Une prochaine rencontre aura lieu à Rome, le 22 juin,

réunissant de nouveau les chefs d'État français et italien, auxquels se joindront Angela Merkel et Mariano Rajoy. Objectif : "arriver à une contribustion à quatre sur une position commune" toujorus en vue de préparer le sommet européen de la fin du mois.