Berlin répète qu'il n'y aura pas de plan de sauvetage de l'Espagne

Par latribune.fr  |   |  293  mots
Pour le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, Le gouvernement espagnol " a pris toutes les décisions nécessaires et les applique" pour redresser sa situation. /Copyright Reuters
Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, dément toute action concertée pour apporter une aide à l'Espagne, notamment par le biais d'achats directs de titres de la dette du pays par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), comme évoqué par la presse. Pour le moment, seule une aide de 100 milliards d'euros pour aider directement les banques espagnoles est à l'ordre du jour.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a démenti tout projet d'achat d'obligations par le Fond européen de secours (FESF) dans le cadre d'un nouveau plan d'aide à l'Espagne, dans un entretien à paraître dimanche dans Die Welt am Sonntag.

Il a qualifié de "totalement infondées" les spéculations dans la presse espagnole et française sur une demande de nouvelle aide en faveur de Madrid, qui se traduirait notamment par la participation du FESF aux émissions obligataires de l'Espagne, afin que les taux d'emprunts du pays restent contenus.

"Pas de sauvetage" global du pays, selon le Madrid

Le gouvernement espagnol avait déjà affirmé vendredi qu'"il n'y aura pas de sauvetage" global du pays, et que cette option, évoquée par de nombreux analystes, "n'est pas envisagée".

Le quotidien économique espagnol El Economista évoquait mercredi un plan d'aide de 300 milliards d'euros, qui permettrait à l'Espagne de financer ses déficits au moins pendant un an et demi. Le journal français Le Monde avait, lui, évoqué une action concertée BCE-UE en faveur de l'Espagne.

Ce plan s'ajouterait à l'aide financière déjà promise par l'Eurogroupe pour les banques espagnoles, et dont le montant pourrait atteindre 100 milliards d'euros.

"Les marchés ne leur en donnent pas encore acte"

Le gouvernement espagnol "a pris toutes les décisions nécessaires et les applique" pour redresser sa situation, a ajouté M. Schäuble, et même si "les marchés financiers ne leur en donnent pas encore acte, cela viendra".

L'Espagne, plongée dans la crise depuis l'éclatement de sa bulle immobilière en 2008, concentre actuellement toutes les inquiétudes du marché et doit payer de plus en plus cher pour emprunter, ce qui compromet sa capacité à se financer