Allemagne : les exportations patinent, marquées par le ralentissement en zone euro

Par latribune.fr  |   |  282  mots
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L'excédent commercial allemand a continué sa progression entre mai et juin en compensant une baisse de ses exportations par une diminution plus importantes de ses importations. Ces statistiques, alliées à celles des commandes industrielles en juin montrent que l'Allemagne pâtit des difficultés en zone euro.

L'excédent commercial allemand a grimpé de 17,9 milliards d'euros contre 15,6 milliards d'euros en mai et marque une hausse de 7,4% par rapport à juin 2011. Mais ce bon chiffre porte les stigmates de la crise en zone euro.

Les exportations patinent...

L'Office des statistiques allemand a souligné qu'en données ajustées des variations saisonnières, les exportations allemandes ont chuté de 1,5% entre mai et juin. Ce sont les exportations vers la zone euro qui plombent les exportations outre-Rhin. Elles ont en effet chuté de 3% entre mai et juin alors qu'elles ont progressé de 4,8% vers les États membres de l'UE non membres de la zone euro sur la même période. La première économie européenne limite la casse grâce à un bond de 19,6% de ses exportations vers les pays hors zone euro.

... mais sont compensées par la baisse des importations

Dans le même temps, ses importations ont enregistré une baisse de 3%. L'Allemagne doit principalement son salut à une baisse de 2,8% de ses importations en provenance de la zone euro. Alors que les importations en provenance des pays hors Union européenne ont marqué une progression de 7,2% entre mai et juin.

Les commandes à l'industrie en net recul

L'Allemagne est en fait victime du déclin de la demande intérieure et européenne, marquées par la crise de la dette. Si bien que les commandes à l'industrie, publiées mardi par Destatis ont marqué un recul de 1,7% entre mai et juin alors qu'un consensus les attendait en baisse de seulement 1%. Chiffres éloquents, les commandes domestiques ont reculé de 2,1% et celles en provenance de la zone euro ont chuté de 4,9%. Et leur faible progression de 0,6% hors zone euro ne suffit pas à les compenser.