Ralentissement en vue pour les exportations allemandes

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  308  mots
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Cette année, les exportations allemandes devraient croître deux fois moins vite qu'en 2011, selon une prévision de la fédération des chambres de commerce et d'industrie du pays. Une tendance que l'organisme explique notamment par la crise de la dette en Europe.

Prévision de mauvaise augure pour l'Allemagne. Outre-Rhin, la croissance des exportations devrait ralentir à 4% par an cette année, contre 8% l'an dernier et près de 14% en 2010 selon fédération des chambres de commerce et d'industrie (DIHK). Or, le commerce extérieur constitue l'un des moteurs de l'économie allemande.
Sa balance commerciale est restée excédentaire entre mai et juin, mais surtout en raison d'une diminution des importations, indiquait début juillet l'Office fédéral de statistique Destatis. Les exportations, de leur côté, montraient des signes d'affaiblissement tandis que dans l'industrie, les carnets de commandes se vident. 
"Nous revenons à une vitesse plus réaliste en ce qui concerne la croissance économique mondiale", a souligné dans un communiqué Volker Treier, chargé du commerce extérieur au sein du DIHK, en jugeant que le ralentissement était dû "d'abord à la crise de la dette". 

L'Allemagne bientôt devant les Etats-Unis?

Toutefois, la fédération se montre beaucoup plus optimiste pour l'an prochain. Elle table sur une accélération de la croissance des exportations à 6% et le retour de l'Allemagne au deuxième rang des pays exportateurs. "La première place reste fermement occupée par la Chine, mais l'Allemagne va l'emporter sur les Etats-Unis dans le match pour le titre de vice-champion mondial des exportations",a prédit Volker Treier. Au niveau mondial, l'organisme, qui réalise ces estimations à l'aide des statistiques fournies par 80 bureaux dans le monde, s'attend à croissance mondiale de 3,3% cette année et de 3,9% l'an prochain. 
La fédération des chambres de commerce allemandes a par ailleurs livré des projections pour les importations. Celles-ci devraient croître au même rythme que les exportations: de 4% cette année, et de 6% l'an prochain. Elles devraient ainsi dépasser l'an prochain la barre des 1.000 milliards d'euros, comme l'avaient fait les exportations l'an dernier.