Récession, chômage, dette, rigueur... ce que prévoit Athènes pour 2013

Par Marina Torre (avec agences)  |   |  324  mots
Copyright Reuters
Comme la France trois jours plus tôt, le gouvernement grec a lui aussi présenté son avant-projet de budget pour 2013. Au programme : nouveaux efforts budgétaires mais aussi nouvelle récession et nouvelle explosion de la dette. De sombres perspectives résumées en 5 chiffres.

Au tour d'Athènes de présenter son projet de budget pour 2013. Celui-ci s'annonce des plus serrés. Tour d'horizon en 5 chiffres clés.

? Le PIB reculerait de 3,8% en 2013. La Grèce entrerait dans sa sixième année de récession. Athènes table toutefois sur une amélioration puisqu'elle attend un recul du produit intérieur brut de 6,5% pour l'année en cours.

? Dette : 179,3% du PIB, soit 346,2 milliards d'euros. Cela représente quasiment 10 points de plus que celui prévu pour 2012 (169,5%). A lui seul, le paiement des intérêts engloutirait 8,9 milliards d'euros, soit 4,6% du PIB. Un niveau moins pire que pour l'année en cours, pendant laquelle les intérêts de la dette pourraient pèser 5,8% du PIB, selon ces projections. L'amélioration relative s'explique par le ralentissement de la récession prévu par Athènes pour l'an prochain.

? taux de chômage prévu en 2013 : 24,7%.  Ce niveau représente plus du double de celui de 2010, lorsque démarrait la crise de la dette dans le pays. Pour 2012, le gouvernement prévoit que 23,5% de la population active sera au chômage.

? 7,8 milliards d'euros d'économies budgétaires prévues pour 2013, soit plus de la moitié des coupes exigées par les créanciers du pays. Afin de réduire le déficit budgétaire à 4,2 % du PIB, les nouvelles mesures de rigueur prévues portent surtout sur les retraites. Là, les économies devraient permettre de dégager 3,8 milliards d'euros. Le gouvernement Samaras est actuellement en train de négocier le report de l'âge de la retraite à 67 ans contre 65 actuellement afin de réaliser jusqu'à 5 milliards d'euros d'économies. Des baisses de salaires dans la fonction publique devraient permettre de dégager 1,1 milliard d'euros.

? 49 milliards d'euros: montant des "sacrifices budgétaires" déjà consentis par les Grecs depuis le début de la crise en 2010, et mis en avant par le ministre-adjoint des Finances, Costas Staïkouras, dans un communiqué.