Austérité à l'italienne : le nouveau plan Monti en cinq points

Par latribune.fr  |   |  378  mots
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Le président du conseil italien a présenté ce matin une "loi de stabilité" qui prévoit une baisse de l'impôt sur le revenu, une hausse de la TVA et une baisse considérable des dépenses publiques, notamment dans la santé. Tour d'horizon des 5 mesures phare de ce projet.

« L'austérité n'est pas un cercle vicieux. » C'est ce qu'a affirmé mercredi matin Mario Monti à l'issue d'un conseil des ministres de huit heures qui a permis de mettre au point une nouvelle « loi de stabilité » qui devrait permettre d'économiser encore 10 milliards d'euros en 2013, mais aussi, affirme Mario Monti, d'entamer la relance de l'économie après une année 2012 qui devrait être marquée par un recul de 2,4 % du PIB italien. Voici les principales mesures annoncées :


1/ Baisse de l'impôt sur le revenu

C'est la « bonne surprise » de cette loi. Pour montrer que sa politique n'est pas que celle de la rigueur budgétaire et qu'il se soucie aussi de relance, Mario Monti a annoncé un recul du taux d'imposition jusqu'à 15.000 euros de revenus annuels de 23 à 22 %. Jusqu'à 28.000 euros de revenus annuels, le taux passera de 27 % à 26 %. En revanche, les invalides de guerre verront leurs revenus imposés au-delà de 15.000 euros. Ces mesures coûteront 5 milliards d'euros au budget italien. Les niches fiscales sont par ailleurs sévèrement rabotées.

2/ Hausse de la TVA

Mario Monti n'a pas osé supprimer la hausse prévue de la TVA pour ne pas envoyer de message négatif aux marchés. En revanche, la hausse ne sera pas de deux points, mais d'un seul point à partir de juillet 2013. Le taux réduit s'élèvera donc à 11 % et le taux plein à 22 %.

3/ La taxe sur les transactions financières

Conformément à ses engagements européens, Rome introduira en 2013 cette taxe dont seront exclues les transactions sur les titres souverains. La loi sur ce point sera ajustée en fonction des décisions européennes.

4/ Les dépenses publiques

Rome compte sur des mesures de rationalisations de ses dépenses pour réduire encore ces dernières de façon considérables. La première phase de cette « revue des dépenses publiques », notamment dans la santé et dans les dépenses régionales, devrait permettre de dégager 4,4 milliards d'économie dès cette année, de 10,3 milliards d'euros l'an prochain et de 11,2 milliards d'euros en 2014.

5/ Investissements publics

Rome veut injecter l'an prochain 1,6 milliard d'euros dans les transports locaux qui ont été très touchés par les mesures d'austérité. Le budget des universités pourra aussi progresser de 3 % l'an prochain.