Lagarde veut donner deux ans de plus à Athènes

Par latribune.fr avec AFP  |   |  269  mots
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La patronne du FMI a jugé "nécessaire" d'accorder à la Grèce un délai supplémentaire de deux ans pour permettre au pays de réduire ses déficits.

Christine Lagarde veut donner du mou à Athènes. En visite à Tokyo mercredi pour l'Assemblée FMI-Banque mondiale, la directrice générale du FMI a jugé "nécessaire" d'accorder à la Grèce un "délai supplémentaire" de deux ans pour que le pays puisse "faire face [à son] programme d'assainissement de ses finances publiques". Ce dernier est en effet censé ramener le déficit public grec à 2,1% de son PIB en 2014, contre 7,3% prévus cette année. C'est la première fois que la chef de file du FMI se prononcer clairement en faveur d'un tel délai, pour lequel milite le gouvernement grec.

"C'est ce que nous défendons pour la Grèce"

Christine Lagarde a même renchéri: "Au lieu d'une réduction frontale et massive [...], il est parfois préférable d'avoir un peu plus de temps." Mieux, elle a argué que "c'est que nous avons défendu pour le Portugal, c'est ce que nous avons défendu pour l'Espagne et c'est ce que nous défendons pour la Grèce".

Négociation pour une nouvelle tranche d'aide

La patronne du FMI se situe donc fans le sillage de l'Union européenne, qui avait laissé entendre lors d'un sommet à la mi-septembre qu'elle était prête à donner plus de temps à Athènes. De fait, la Grèce négocie avec ses créanciers du FMI, de la BCE et de l'UE pour obtenir le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros. Or d'après le FMI, la dette publique d'Athènes devrait dépasser les 170% de son PIB cette année, et dépasser les 181% en 2013.