Zone euro : Jacques Delors milite pour une coopération renforcée

Par latribune.fr  |   |  229  mots
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L'ancien président de la Commission européenne se dit "favorable à une plus grande autonomie de la zone euro" dans une interview à La Croix.

"Eu Europe, il faut le pompier, mais aussi l'architecte." Jacques Delors a toujours le sens de la formule. Dans une interview à La Croix, l'ancien président de la Commission européenne distille lundi son remède pour extirper la zone euro du marasme économique. Et "aujourd'hui, je suis pour une plus grande autonomie de la zone euro, ce qu'on appelle une coopération renforcée", souligne-t-il.

Il renchérit : "Je prône depuis longtemps la différenciation. Si certains pays veulent aller plus loin tout en respectant les règles de l'ensemble, il faut le leur permettre." Pour Jacques Delors : "Il faut une gouvernance économique et monétaire de caractère fédéral, donner à la zone euro un budget propre et un instrument d'intervention économique pour régler le développement."

Robert Schuman et Jean Monnet

A l'en croire, "ce nouveau dynamisme de la zone euro redonnerait confiance à l'ensemble, c'est à dire à l'Europe des 27", assure-t-il. "Le projet définitif de l'euro doit être clair et accessible, donner de la confiance et un sentiment de stabilité."

Jacques Delors a également réagi à l'attribution du Nobel de la paix à l'Union européenne. "J'ai d'abord pensé aux auteurs de l'appel de 1950, à Robert Schuman, à Jean Monnet, à ceux qui y ont répondu, comme Konrad Adenauer. On les oublie trop souvent alors que j'ai toujours considéré que cet appel avait un retentissement extraordinaire."