Eurogroupe : les discussions sur l'aide à la Grèce patinent encore

Par latribune.fr  |   |  443  mots
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Les ministres des Finances de la zone euro ainsi que les autres créanciers de la Grèce n'ont pas réussi à trouver un accord sur le déblocage de l'aide à la Grèce. Une nouvelle réunion doit avoir lieu lundi 26 novembre.

Pas les calendes, mais presque... La décision sur le versement à Athènes d'une tranche d'aide financière de 44 milliards d'euros a une fois de plus été repoussée ce mercredi. Au terme de douze heures de discussion, les membres de l'Eurogroupe se sont séparés sans accord. Ils doivent se retrouver lundi 26 novembre pour tenter de débloquer l'aide promise à la Grèce et gelée depuis plusieurs mois. Officiellement, ce sont des détails techniques qui doivent être réglés, indique un communiqué publié par les ministres des Finances de la zone euro. Plus profondément, la cause des blocages tient aux désaccords sur la méthode à appliquer pour tenter de réduire la dette du pays qui menace d'atteindre 190% du PIB en 2014.

Désaccord sur un délais

Or, ramener celle-ci à l'équivalent de 120% du PIB du pays d'ici 2020, l'objectif visé pour l'instant, serait jugé impossible par les ministres de la zone euro, selon un document préparatoire que s'est procuré Reuters. Dans le texte, ils proposeraient de repousser de deux ans la date à laquelle le pays doit avoir atteint cet objectif de ratio d'endettement.  Jean-Claude Juncker,qui dirige l'Eurogroupe, s'était montré favorable à une telle éventualité. Mais les membres de la Troïka (UE-FMi-BCE) affichent leur désaccord sur un éventuel délais. Christine Lagarde, la directrice du FMI, a ainsi fait état de sa réticence de repousser de deux ans les objectifs de réduction des déficits. Cela signifierait des coûts supplémentaires pour les créanciers du pays, ce qui rend l'Allemagne et ses alliés réticents. Autres solutions envisagées: abaisser les taux d'intérêts consentis à la Grèce, allonger la durée des remboursement ou bien racheter une partie de sa dette à moindre prix. Mais là non lplus aucun consensus ne se fait jour.

Juncker "déçu", des "progrès" pour Lagarde

Aussi la décision de verser à la Grèce la tranche d'aide que le pays attend ont-elles déjà été repoussées plusieurs fois. "Les questions étaient si complexes que nous n'avons pas trouvé de solution définitive", a commenté le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, à l'issue de la réunion de mardi à mercredi. "Des progrès ont été faits, mais il en faut encore un peu plus", a, de son côté déclaré la directrice du Fonds monétaire international. Quant à Jean-Claude Juncker qui croyait un accord "possible" mardi, il s'est dit "déçu" par ces blocages. "Nous sommes près d'un accord, mais des vérifications techniques doivent être menées, des calculs financiers doivent être effectués", a-t-il expliqué.