93 milliards d'euros : les investissements en Europe du Sud repartent

Par latribune.fr  |   |  322  mots
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Les pays périphériques de la zone euro ont renoué avec les investissements en fin d'année dernière, selon le Financial Times. "Loin du compte", les économistes estiment toutefois que ces pays ont opéré une inversion de tendance significative.

Le "Club Med" est-il revenu en grâce aux yeux des investisseurs? Il est peut-être encore un peu tôt pour le dire, mais de premiers signes sont encourageants. Ainsi, les investissements semblent enfin de retour en Espagne, en Grèce, au Portugal et en Italie. Ces quatre pays ont totalisé près de 93 milliards d?euros d?investissements nets durant les quatre derniers mois 2012. Une performance notable compte tenu des 406 milliards d?euros qui ont quitté ces pays durant les huit premiers mois de cette même année 2012, soit près de 20% de leur PIB cumulé, d?après des chiffres publiés par The Financial Times.

Sur l?ensemble de l?année, le solde reste toutefois négatif de 313 milliards d?euros. Le bilan de l'année 2012 est donc pire que celui de 2011, quand le solde négatif atteignait 300 milliards d?euros.

Loin du compte?

"C?est toujours loin du compte, mais il y a eu une inversion significative des flux de capitaux", estime néanmoins Martin van Vliet, économiste chez ING.

Cette embellie a été en partie encouragée par le programme de rachat d?obligations d?Etat de la Banque centrale européenne lancé l?été dernier et qui a apaisé les tensions sur les marchés. Il faut dire que les taux se sont beaucoup détendus sur tous ces pays. "Ce rally n?est pas piloté par l?argent facile distribué par la BCE aux banques domestiques, mais par le retour de la confiance dans le projet de la zone euro", a nuancé Carl Norrey, chef Europe des opérations obligataires de JPMorgan.

Les mesures visant à restaurer la compétitivité dans ces pays a en effet contribué à rassurer les investisseurs. Les réformes ont d?ores et déjà permis de baisser le coût du travail entre 7 et 12% selon les pays. En Grèce, le salaire minimum a même baissé de 20%.