L'Espagne a enregistré un déficit public record de 10,6% du PIB en 2012

Par latribune.fr  |   |  246  mots
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Le gouvernement espagnol, qui n'a pas pris en compte l'impact du plan de refinancement des banques, tablait sur un déficit de 7% du PIB. Le ministre de l'Economie admet que le PIB pourrait se contracter de 1 à 1,5% cette année, renonçant à son objectif d'une baisse limitée à 0,5%.

Le déficit public espagnol s'est inscrit en très forte hausse en 2012... Beaucoup plus forte que ce qui était attendu par le gouvernement. D'après la Commission européenne, il ressort à 10,6% du PIB, soit une contreperformance très éloignée de ce que le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, espérait, à savoir 7%. De son côté, Bruxelles tablait sur 10,2%. L'Espagne ne parvient donc pas à réduire son immense déficit public qui s'était établi à 9,4% en 2011, à 9,7% en 2010 et avait atteint 11,2% du PIB en 2009.

Entre Bruxelles et Madrid, l'écart s'explique notamment sur la prise en compte de l'impact des recapitalisations bancaires et des mesures de soutien au secteur financier. L'été dernier, l'Espagne avait obtenu une aide européenne de près de 100 milliards d'euros pour financer la recapitalisation de ses banques. La Commission européenne réflechit encore à l'opportunité d'accorder à Madrid, mais également à Paris, un délai supplémentaire pour ramener les déficits à 3% du PIB.

Une croissance plus mauvaise que prévue

Côté croissance, Luis de Guindos, ministre espagnol de l'Economie, s'est rangé aux prévisions de la Banque d'Espagne, de la Commission européenne et du FMI d'une baisse de 1 à 1,5% du PIB en 2013. Officiellement encore, le gouvernement espagnol table sur une baisse de 0,5% du PIB. 

Eurostat a confirmé lundi matin le déficit public de la France à 4,8% du PIB en 2012. Il avait atteint 5,3% du PIB en 2011. Le gouvernement français espère rapporter ce chiffre à 3,7% du PIB en 2013 et à 2,9% en 2014.