Nouvelle baisse du nombre de chômeurs en Espagne

Par latribune.fr  |   |  336  mots
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Le nombre de demandeurs d'emplois reste cependant élevé, à 4,89 millions de personnes alors que le pays reste plongé dans la récession.

Il y a eu, en mai, 98.265 chômeurs de moins qu?en avril en Espagne, soit - 1,97%, selon les données du ministère de l?Emploi. Ils étaient tout de même 4,89 millions en mai.

Fin mars, le taux de chômage avait atteint un nouveau record historique, à 27,16%.

176.806 chômeurs de plus qu?en mai 2012

Le pays enregistre une troisième baisse mensuelle consécutive, après le recul de 0,91% enregistré en avril, qui avait fait passer leur nombre sous la barre des cinq millions, et un léger repli de 0,1% en mars. Après une baisse de 1,2% en décembre, le nombre de chômeurs en Espagne avait repris sa hausse au mois de janvier (+2,72%) et dépassé les cinq millions en février, un record, avec une hausse de 1,19%.

Sur un an, les statistiques du ministère ont enregistré 176.806 chômeurs de plus en mai.

Baisse du taux de chômage des jeunes

Chez les jeunes de moins de 25 ans, le nombre de chômeurs a baissé de 3,53% par rapport au mois d'avril avec 16.735 personnes de moins inscrites.

"Ce mois est traditionnellement bon pour l'emploi", a reconnu dans un communiqué la secrétaire d'Etat à l'Emploi, Engracia Hidalgo, soulignant toutefois que "le chômage n'avait jamais autant baissé lors d'un mois de mai". Ces données du ministère de l'Emploi sont différentes des chiffres trimestriels publiés par l'Institut national de la statistique (INE), qui utilise une méthode de calcul distincte et comptabilise l'ensemble de la population qui recherche activement un emploi.

27,16% de la population active

Fin mars, le pays de 47 millions d'habitants comptait 6.202.700 chômeurs, selon l'INE, soit 27,16% de la population active. Chez les jeunes de 16 à 24 ans, ce taux a bondi jusqu'à 57,22%.

L'Espagne est soumise depuis 2012 à un plan d'austérité inspiré par les institutions européennes afin de redresser ses comptes publics, qui prévoit 150 milliards d'euros d'économies d'ici à la fin 2014. La politique d'austérité a contribué à creuser la récession, avec un recul du PIB de 1,3% attendu en 2013.