Quand The Economist appelle les électeurs allemands à voter Merkel, "leader de l'Europe"

Par latribune.fr  |   |  357  mots
The Economist béatifie Angela Merkel (Image: Jon Berkely/The Economist/Reuters/alamy)
L'hebdomadaire libéral britannique vote Angela Merkel. Et pour encenser la chancelière, il n'y va pas dans la dentelle... la preuve en image.

A ses pieds, la tour Eiffel s'incline, celle de Pise penche encore plus que d'habitude, Big Ben coule et le Parthénon s'écrase. Une semaine avant les élections fédérales allemandes, The  Economist offre sa couverture à celle qui sera probablement réélue le 22 septembre à la tête de la première puissance économique européenne. Il la met d'ailleurs en scène comme celle qui fait plier toutes les autres capitales du continent. Le tout est résumé en quelque mot: "une femme pour les gouverner tous". 

Dans un tweet, l'hebdomadaire appelle clairement les électeurs allemands à se prononcer en sa faveur:

"Stick with Mutti"

Cette image ne relève pas un constat, mais d'un voeu. L'hebdomadaire prend clairement parti pour la chancelière, non sans lui adresser quelques piques au passage. "Depuis que la crise de l'euro a commencé en 2009, ce journal n'a cessé de critiqué la femme la plus puissante du monde", est-il écrit dans l'éditorial portant cette profession de foi. Certes, The Economist affirme avoir rejeté "le remède inutilement austère" prodigué par Angela Merkel, son incapacité à créer une vraie union bancaire et plus largement imputé à l'Allemagne la responsabilité du "désordre européen".

"Ce pauvre François Hollande"

Pourtant, l'hebdomadaire libéral affirme que "Mme Merkel est la bonne personne pour diriger son pays, et donc l'Europe". Et selon lui, personne ne lui arrive à la taille, ni Barack Obama, ni David Cameron et encore moins le "pauvre François Hollande". Aussi The Economist se promet-il de rester fidèle à cette Angela Merkel hissée sur une colonne grecque. Il clame : "stick with Mutti" ("on reste avec Maman"). 

Ce type de "Une", The Economist en a fait une marque de fabrique. Lors du scrutin présidentiel français, il avait déjà raillé le candidat Hollande qualifié de "plutôt dangereux". Ensuite, s'inscrivant dans la mode du "french bashing" (dénigrement de la France) lui avait donné l'occasion d'imaginer une autre couverture explosive...