Le Las Vegas espagnol ne se fera pas : 22 milliards d'euros au tapis

Par latribune.fr  |   |  402  mots
Le projet, baptisé "Eurovegas", qui selon Las Vegas Sands devait créer 260.000 emplois directs et indirects, suscitant l'espoir des autorités régionales, ne verra pas le jour en Espagne.
Le groupe américain Las Vegas Sands, dirigé par le magnat Sheldon Adelson, a annoncé renoncer au projet controversé de construction d'un méga-casino à Madrid, affirmant préférer plutôt chercher des "opportunités en Asie".

Non, la construction du méga-casino madrilène à 22 milliards d'euros n'aura pas lieu... Le groupe américain Las Vegas Sands explique dans un communiqué qu'il "ne poursuit pas son projet [la construction d'un complexe de 12 hôtels et six casinos] en Espagne". Il renonce ainsi "à présenter une proposition formelle pour investir 30 milliards de dollars".

Un projet, baptisé "Eurovegas", qui selon Las Vegas Sands devait créer 260.000 emplois directs et indirects, suscitant l'espoir des autorités régionales, alors que l'économie de la péninsule ibérique reste plombée par le chômage.

Un projet qui devait créer 260.000 emplois

Le milliardaire américain Sheldon Adelson, qui s'est rendu plusieurs fois personnellement en Espagne pour y rencontrer les autorités, avait pourtant annoncé il y a un an qu'il comptait lancer la construction d'Eurovegas fin 2013. "Nous espérons poser la première pierre à la fin de l'année", avait alors affirmé le président de la région de Madrid en février, aux côtés d'un représentant de la compagnie.

Mais les nombreuses exigences demandes de Las Vegas Sands, qui réclamait des dérogations à la loi espagnole pour pouvoir notamment permettre de fumer dans ses établissements, faisaient polémique en Espagne. Les opposants au projet dénonçaient en outre un retour au pires excès de la bulle immobilière.

En septembre, la ministre de la Santé Ana Mato avait assuré que son gouvernement cherchait "des formules pour rendre compatibles la nécessaire protection de la santé avec l'indispensable création de postes de travail".

Sheldon Adelson préfère finalement se tourner vers l'Asie

Mais à trop tarder, "nous courons le risque qu'(Eurovegas) aille à un autre endroit si l'on ne règle pas dès maintenant la question légale", s'inquiétait alors le président de la Communauté de Madrid, Ignacio Gonzalez.

C'est donc perdu. Après des mois de controverses et de négociations, Las Vegas Sands a finalement préféré regarder vers l'Asie. Sheldon Adelson précise à cet égard dans le communiqué:

Le développement d'un complexe de casino et d'hôtels "en Europe était une idée personnelle depuis des années, mais il y a un temps et un lieu pour tout et en ce moment, notre attention se porte sur les pays asiatiques, comme la Japon et la Corée, pour nettement améliorer leur offre touristique"