Zone euro : la Grèce appelle l’Allemagne à la retenue

Par latribune.fr  |   |  316  mots
Le ministre des Affaires étrangères grec estime qu'il y a de la marge pour améliorer la structure des dettes de son pays.
Le vice-président du gouvernement grec et ministre des Affaires étrangères estime qu’une sortie de la Grèce de la zone euro pourrait menacer la contribuable allemand.

Le vice-président du gouvernement grec et ministre des Affaires étrangères, Evangelos Venizelos, a appelé l'Allemagne à davantage de retenue en Europe, dans un entretien à paraître dimanche. Il n'est pas facile pour les Allemands d'accepter "la diversité européenne et le droit à d'autres solutions", a-t-il dit, dans un entretien à l'édition dominicale du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, rapporté partiellement au style indirect.

La menace pour le contribuable allemand

Et de vanter certains efforts de la Grèce, telles que des "adaptations budgétaires impressionnantes". Il a mis en garde l'Allemagne contre une sortie de la Grèce de la monnaie unique: "si la Grèce sort de la zone euro, cela peut devenir une menace pour le contribuable allemand", a-t-il dit, alors que la Grèce vient de prendre la présidence tournante semestrielle de l'Union Européenne le 1er janvier dernier.

Le parlement européen n'a pas son mot à dire

"En ce moment, la Troïka ne représente pas seulement les trois institutions --BCE, Commission de l'UE et le FMI-- dont elle est composée, mais aussi les gouvernements des pays membres de la zone euro. Seul le parlement européen n'a rien à dire, alors que d'habitude il est écouté sur toutes les questions", a-t-il déclaré.

Officiellement, l'Allemagne ne souhaite pas voir la Grèce sortir de la zone euro

Fin décembre, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble avait assuré que les Européens "ne laisseraient pas tomber" la Grèce, ouvrant la porte à de nouvelles aides, et qualifié de "grande chance" pour le pays la présidence de l'UE. "La présidence (de l'Union européenne) va montrer à la population grecque que son avenir est en Europe", avait prédit le ministre. Le pays est toujours en pleine crise économique, et sous perfusion financière de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI).