Le gouvernement allemand va réviser sa prévision de croissance à la hausse

Par latribune.fr  |   |  382  mots
L'Allemagne pourrait connaître une croissance de 1,8 % cette année.
Berlin attendrait désormais une croissance de 1,8 % pour 2014 et 2 % pour 2015. Une croissance qui reposera sur les investissements et la demande externe.

L'économie allemande va encore prendre de la vitesse cette année. Selon un article à paraître demain dans le Spiegel, l'objectif de croissance du gouvernement allemand pourrait être relevé pour 2013 de 1,7 % à 1,8 %. Pour 2014, la croissance du PIB pourrait atteindre 2 %, mais, précise le magazine, ce chiffre ne sera pas publié. La semaine dernière, dans son bulletin mensuelle, la Bundesbank avait maintenu son hypothèse d'une croissance de 1,7 % pour 2013 et de 2 % pour 2014.

Accélération en cours

Les dernières études de conjoncture montrent effectivement une amélioration de la dynamique outre-Rhin. L'indice PMI composite des directeurs d'achat a ainsi progressé de 0,9 point en janvier à 55,9. L'indice Ifo du climat des affaires sera connu lundi, mais le mois dernier, la composante des attentes avait bondi d'un point, compensant la baisse de régime de la situation actuelle. Enfin, en novembre, la production manufacturière allemande a progressé de 2,1 % contre 1,5 % attendu par les analystes.

Reprise des investissements

Après deux ans de croissance faible et une année 2013 atone (+ 0,4 %), l'économie allemande devrait donc repartir, mais sur un mode très classique pour le pays : une croissance des investissements tirés par les exportations. On voit en effet un frémissement des commandes à l'étranger et des exportations qui, en 2013, avait été le point faible de l'économie allemande. Après deux ans de fort désinvestissement, les industriels vont reprendre leurs dépenses pour faire face à la demande externe. Fait intéressant : la perspective de la mise en place du salaire minimum en 2015 ne semble pas gêner, pour le moment, la dynamique économique.

Un excédent encore plus large ?

On le voit, le moteur de l'économie allemande n'est donc toujours pas la consommation des ménages. Cette dernière a permis en 2013 de sauver la croissance et d'éviter la récession, mais elle est demeurée très faible. En 2014, ce ne sera pas, malgré la bonne santé du marché de l'emploi et la progression des revenus, le moteur de la croissance. Les enquêtes de conjoncture montrent encore une faiblesse des ventes au détail et un secteur des services encore peu touché par la nouvelle dynamique. Sans surprise donc, l'excédent courant allemand devrait donc encore s'élargir, alimentant la polémique sur une Allemagne bien trop fourmi…